Premiers pas en France de Ghesquière et Taponier

Les deux journalistes ont donné une conférence de presse sur le tarmac de Villacoublay.
Les deux journalistes ont donné une conférence de presse sur le tarmac de Villacoublay. © Capture FRANCE 2
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avec correspondants et agences , modifié à
Revivez avec Europe1.fr la première journée en France des deux journalistes libérés.

Stéphane Taponier et Hervé Ghesquière, otages depuis 547 jours en Afghanistan, ont été libérés mercredi grâce apparemment à la traîtrise d'un taliban, avant de vivre un jeudi plein d'émotion. De leur arrivée à 8h45 sur le tarmac de l'aéroport de Villacoublay jusqu'aux journaux de France 3 et France 2, en passant par le siège de France Télévisions, revivez le retour des deux journalistes dans le minute par minute ci-dessous.

20h50 : la Grande mosquée de Paris félicite Paris. Dans un communiqué signé du recteur Dalil Boubakeur, la Grande mosquée de Paris a "félicité" jeudi le gouvernement français pour la libération des deux journalistes de France 3 "otages depuis si longtemps" en Afghanistan, tandis que l'Union des organisations islamiques de France (UOIF) exprimait son "grand soulagement". "Nous nous réjouissons beaucoup pour les familles et les proches de ces deux journalistes. Nous souhaitons vivement que l'esprit de paix et de tolérance reviennent dans cette région du monde", ajoute le texte.

20h31 : "On va repartir de l'avant". Après 547 jours de détention, Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier veulent "repartir de l'avant". "On a eu ce gros problème, maintenant il est derrière nous", a lancé Stéphane Taponier sur le plateau du 20 heures de France 2. "Je veux retrouver mes proches, le goût de la vie et notre travail, car c'est ça qui nous tient", a t-il encore dit. "J'ai plein d'idées, ça fourmille dans ma tête", a pour sa part commenté Hervé Ghesquière, pressé lui aussi de retrouver ses proches. "On est affamé de vie", a conclu Stéphane Taponier.

Invités du journal de France 2, Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier sont revenus sur leur condition de détention durant ces 547 jours. "Je me suis accroché tant bien que mal", concède Hervé Ghesquière. "J’ai structuré mes journées pour ne pas avoir de vagues à l’âme trop long". Séparés pendant huit mois, les deux journalistes ont sensiblement connu les mêmes conditions de détention, "sans voir le soleil". "Nous étions dans une pièce de 10m2 avec la fenêtre obstruée, deux matelas par terre, une couverture au sol. Une douche tous les quinze-vingt jours", résument-ils. Quant à la nourriture, "on a mangé tous les jours la même chose".

19h41 : Une rançon ? "Nous n'avons jamais eu le fin mot de l'histoire". Les deux journalistes pris en otage en Aghanistan ont expliqué avoir eu connaissances des revendications de leurs ravisseurs durant leur capture. "On a vite remarqué qu'on représentait quelque chose pour eux", a expliqué Stéphane Taponier. "Les ravisseurs nous expliquaient ce qu'ils voulaient, mais ça changeait de maison en maison. Une fois, c'était le départ des Français d'Afghanistan, une autre fois un échange avec des prisonniers afghans, ou encore contre de l'argent. Mais nous n'avons jamais eu le fin mot de l'histoire", a-t-il ajouté.

19h36 : "Ça nous a fait chaud au coeur". "Depuis le 25 octobre et le concert organisé au Zénith de Paris, on a vraiment vu que France Télévisions, l'Etat et beaucoup de Français étaient derrière nous. Ça nous a fait chaud au coeur, on voit qu'on n'est pas tout seul", a commenté Hervé Ghesquière sur le plateau du journal télévisé de France 3 jeudi soir.

Invités de l'édition nationale du journal de France 3, Hervé Ghesquière, Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier ont expliqué avoir apprécié l'emploi du temps chargé de cette première journée en France. "On est épuisés, mais c'est une fatigue pleine d'émotion, de bonheur", a expliqué Stéphane Taponier. "Une journée chargée, ça faisait 547 jours qu'on avait pas eu une journée chargée. Ça fait du bien de temps en temps", a ajouté Hervé Ghesquière.

19h14 : "On ne fait pas un travail de journaliste en restant à l'hôtel". Le socialiste Laurent Fabius a défendu le travail des journalistes. "Le rôle des journalistes est d'aller chercher l'info. On ne fait pas un travail de journaliste en restant à l'hôtel", a-t-il déclaré sur BFM TV. Ces propos font suite à certains reproches politiques sur la nécessité de se rendre dans un pays en guerre aussi dangereux au nom du droit de l'information lors de leur capture, il y a un an et demi. Plus tôt dans la journée, Hervé Ghesquière avait affirmé solennellement que personnes ne les avait prévenu d'un risque particulier.

19h02 : La mort de Ben Laden a pu avoir un rôle. "On a eu plusieurs fois l'espoir de les libérer mais c'est très compliqué. Il y avait 'une friture' entre d'un côté les revendications locales des talibans et celles des chouras - assemblée suprême des talibans - de Peshawar et de Quetta", a indiqué jeudi sur Europe 1 Hervé Morin, qui était ministre de la Défense au moment de l'enlèvement d'Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier. "On peut penser que la mort de Ben Laden a pu jouer un rôle dans la mesure où les terroristes aujourd'hui ne se sentent plus autant en sécurité qu'ils ne l'étaient hier". En revanche, "ce serait une blague d'établir un lien direct entre ces libérations et l'annonce, la semaine dernière, du retrait progressif d'une partie des troupes françaises d'Afghanistan", a indiqué le président du Nouveau Centre."La France ne verse pas de rançon en tant que tel à des preneurs d'otages", a confirmé l'ancien ministre de la Défense. Interrogé sur les circonstances de la libération de deux journalistes français, le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, avait affirmé mercredi que "la France ne paie pas de rançons".

18h46 : "Ils sont vraiment crevés". Véronique Veber, grand reporter à France 3 pour le magazine Pièces à conviction pour lequel travaillaient les deux journalistes lorsqu'ils ont été kidnappés, a eu l'occasion de voir en petit comité les deux journalistes lors de leur passage dans la rédaction de France 3 dans l'après-midi. "Ils sont vraiment crevés, fatigués. Ils ont envie d'être avec leurs familles, mais le plus dur est encore à venir", a expliqué la journaliste sur BFM TV.

18h32 : "Surréaliste" pour Jeannine Ghesquière. A Marcq-en-Baroeul, dans la banlieue lilloise, la libération des otages a également été accompagnée de larmes de joie. C'est dans cette ville du Nord qu'est originaire Hervé Ghesquière, et c'est là que vit sa mère, Jeannine. "Elle a été très émue de voir son fils à la télé. C'était extraordinaire et en même temps irréaliste", explique au micro d'Europe 1 la directrice de la maison de retraite où vit la vieille dame de 84 ans. "Il vaut mieux que les choses se passent en douceur pour elle parce que ça fait un an et demi qu'elle l'attend et elle préfère le recevoir tranquillement chez elle". Cela devrait se faire vendredi puisqu'Hervé Ghesquière est attendu dans sa ville d'origine.

18h11 : "Explosion de joie" dans le village de Stéphane Taponier. A Reillanne, le village où vivent les parents de Stéphane Taponier, la libération des deux journalistes a été accueillie avec soulagement et bonheur. "'C'est normal qu'on se mobilise. On a lâché encore quelques ballons qui nous restaient, on a ouvert une bouteille de champagne et M. le curé s'est joint à nous pour faire sonner les cloches", explique Alain Calvet, le maire de Reillanne, au micro d'Europe 1. Pendant un an et demi, la quasi-totalité des habitants des 1.500 habitants de ce village des Alpes de Haute-Provence a soutenu la famille Taponier. "J'ai pleuré, j'attends qu'elle revienne pour faire la fête au village", commente une amie d'Arlette, la mère de Stéphane Taponier. Tout le village attend le retour des Taponier pour un banquet dans le village.

"On a lâché des ballons et ouvert du champagne" :

18h04 : "Je savais que tu t'occupais de tout". A son arrivée sur le tarmac de l'aéroport militaire de Villacoublay, Stéphane Taponier a pris Marie, une amie proche, dans ses bras. "Il a les yeux vitreux, il a maigri, mais c'est le même", a-t-elle déclaré au micro d'Europe 1. "Et il m'a dit : 'bon, Marie, je savais de toute manière que tu t'occupais de tout, que pour l'appartement ou les papiers je n'avais pas à m'inquiéter. Je savais que tu étais là".

17h45 : Les affiches de soutien disparaissent peu à peu. A l'annonce de la libération d'Hervé Ghesquière et de Stéphane Taponier, les municipalités qui manifestaient leur soutien aux deux journalistes par l'accrochage de grandes affiches commencent à s'activer pour les enlever symboliquement. C'est le cas en Alsace où Guy-Dominique Kennel, président du Conseil général du Bas-Rhin, a décroché dans l'après-midi de jeudi le premier morceau, aux côtés de Martin Hirsch, le président de l'agence du service civique.

Décrochage symbolique de l'affiche de soutien aux otages de l'Hôtel du département du Bas-Rhin :

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Dans un communiqué, France 2 a annoncé qu'Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier seront les invités de David Pujadas au journal de 20 heures.

17h22 : Hervé Ghesquière dans le Nord vendredi. Originaire de Marcq-en-Baroeul, dans la banlieue lilloise, le journaliste Hervé Ghesquière est attendu vendredi dans sa région d'origine. L'ex-otage retrouvera ses amis et sa famille, dont sa mère, octogénaire qui a accueilli sa libération par "la joie et les larmes". "Elle ne pensait plus le revoir", explique une élue de la ville.

17h15 : De passage à France 3... Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier sont allés rendre visite à leur rédaction de France 3, annonce le compte Twitter de France Télévisions. Les deux journalistes seront présents au 19/20 de Carole Gaessler jeudi soir, précise également le tweet du groupe de télévision.

16h32 : "On était au courant de la mobilisation". Enfermés dans une pièce de 10m2, sans pouvoir voir par la fenêtre, "dans un cocon opaque", les deux journalistes ont continué d'être reliés à la vie grâce aux deux postes de radios dont ils disposaient. "Ils nous ont donné une radio chacun, Hervé recevait la BBC, moi je recevais RFI", explique Stéphane Taponier. "On était au courant de la mobilisation et on attendait le message de RFI du jeudi", a témoigné Stéphane Taponier.

Alors que les questions sur les conditions de la libération d'Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier posent question, les talibans affirment dans un communiqué que les journalistes français ont été échangés contre la libération de prisonniers talibans. Ils n'ont pas précisé le nombre.

16h09 : "Ils sont pâles, amaigris, presque vieillis". Denis Saverot, grand ami d'Hervé Ghesquière et membre du comité de soutien des otages, est revenu sur la libération des deux journalistes et leur retour en France, jeudi matin. "Il faut relativiser leur état", a-t-il lancé. "Ce qui compte, c'est le discours, mais ils sont pâles, amaigris, presque vieillis", a poursuivi Denis Saverot, qui a retrouvé son ami tel qu'il l'avait quitté. "Je l'ai trouvé très lucide. Hervé est un combattant, c'est un reporter de guerre, sa vie. Il est tenace et s'est montré très courageux", a-t-il ajouté sur LCI.

15h57 : "Le moment dont on a rêvé". Les deux hommes ont particulièrement apprécié l'arrivée à l'ambassade de France en Afghanistan, le "moment dont on a parlé, rêvé, sublimé", selon les mots d'Hervé Ghesquière. Après avoir été accueillis mercredi soir par Bernard Barjolet, l'ambassadeur, les deux hommes ont eu leurs familles au téléphone. Pour le repas, les deux ex-otages "ont juste dit qu'ils ne voulaient pas de riz et de haricots rouges", leur menu principal en détention, note le responsable de l'ambassade.

Stéphane Taponier à son arrivée au siège de France Télévisions :

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© REUTERS

15h55 : Ghesquière, Taponier et l'"habit immaculé". Après plusieurs espoirs déçus, Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier ont vraiment cru à leur libération cette fois. "Ça faisait quand même 15 mois qu'ils nous disaient, le jour de la libération, on va vous offrir l'habit traditionnel blanc. Le blanc, c'est la couleur des talibans, ils y tenaient", a commenté Hervé Ghesquière. "On a su vraiment qu'on était libérés quand ils nous ont donné notre habit immaculé et blanc et qu'ils nous ont mis dans la voiture", a ajouté Stéphane Taponier.

Paul Nahon, ancien directeur des magazines d'information de France 3 qui a fait le voyage de retour à bord, a indiqué sur la chaîne que les deux Français avaient "été donnés par un taliban, un Afghan qui était avec eux et qui a joué le rôle de traître. Ils se sont fait coffrer tout de suite après", a-t-il expliqué.

15h12 : "Une drôle de manière de faire". L'absence de discours de Nicolas Sarkozy sur le tarmac de l'aéroport militaire de Villacoublay jeudi matin lors de l'arrivée des deux otages fait débat. Véronique Veber, grand reporter à France 3, critique ce choix du président de la République au micro de BFM TV. "C'est une drôle de manière de faire. Nicolas Sarkozy ne voulait pas qu'on l'accuse de récupération politique. Dans ce cas-là, il ne fallait pas venir".

15h00 : "Stéphane est quelqu'un de l'ombre". Présent au siège de France Télévisions, Alexis Olivier, le cousin de Stéphane Taponier, a livré quelques explications sur la discrétion de Stéphane Taponier. "Stéphane est quelqu'un de l'ombre. C'est un grand taiseux, et c'est pour cela qu'il a fallu aller gratter dans le fond des cartons pour trouver des photos de lui", a-t-il déclaré au micro de BFM TV.

14h20 :"Merci à RFI". "Quand je suis arrivé à l'aéroport, j'avais deux fois plus envie de faire mon métier... Maintenant c'est mille fois..", a lâché Hervé Ghesquière au siège de France Télévisions. Le journaliste a également tenu à adresser "un grand merci à [la radio] RFI. Quand les messages arrivent, qu'est-ce que ça fait du bien", a-t-il ajouté, repris par le compte Twitter de France Télévisions.

,a assuré Hervé Ghesquière par rapport au danger que les deux journalistes encouraient en Afghanistan. "Personne ne nous a rien dit, que cela soit clair. Nous ne sommes pas allés affronter la face nord de l'Everest en tong, loin de là", a-t-il ironisé devant les salariés de France Télévisions. "On savait pertinemment où on allait. (...) On n'est pas allés à l'aventurette pour risquer nos vies. On n'a pas eu de chance. On était bien préparés, on a pris le minimum de risque possible. Je voulais vraiment être clair là-dessus. C'est important de mettre les points sur les 'I'", a encore expliqué le journaliste.

L'accueil des deux journalistes par les salariés de France Télévisions au siège du groupe audiovisuel :

Les ex-otages acclamés à France Télévisionspar BFMTV

14h10 : "Ça fait chaud au cœur", a déclaré Hervé Ghesquière face aux salariés de France Télévisions, venus en masse accueillir les deux journalistes. "C'est impressionnant. Les mots me manquent, ça va revenir", a-t-il lancé, très ému. "Ça fait chaud au cœur quand on vient d'un pays où on n'a pas toujours été bien considérés", a-t-il expliqué. Et le journaliste de poursuivre : "Je crois qu'il faut continuer à aller en Irak, en Afghanistan".

14h09 : "Je voulais vous dire merci", a déclaré Stéphane Taponier, très ému, devant les salariés de France Télévisions. "Je suis submergé d'émotion. Je ne sais pas quoi vous dire à part "merci"", a-t-il ajouté.

Les salariés de France Télévisions étaient massés dans le hall pour accueillir les deux journalistes :

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© Capture écran BFM TV

14h06 : Hommage de Thierry Thuillier. Le directeur-général adjoint des rédactions de France Télévisions a expliqué devant ses salariés qu'il n'y avait "pas de risque zéro". Selon lui, les deux journalistes "serviront d‘exemple". "Nous continuerons à aller sur le terrain", a promis Thierry Thuillier.

14h03 : Rémy Pflimlin défend les deux journalistes. Le président de France Télévisons a défendu de toute accusation de témérité les deux journalistes, en assurant que pour informer, "il faut aller sur le terrain" et "prendre des risques" mesurés. "Votre métier de journalistes, vous l'avez fait de manière exemplaire", a-t-il insisté. "Notre mission, c'est dans un pays démocratique d'informer nos concitoyens, d'être exigeants. Qu'ils comprennent ce qui se passe et que nous soyons (...) une information de référence et de qualité. Pour cela, il faut aller sur le terrain. Il faut prendre des risques, il faut bien sûr mesurer ces risques", a-t-il poursuivi.

14h00 : "On a juste fait notre boulot de journalistes". "Il y a beaucoup de gens qui ont travaillé pour nous. Malgré tout, on est sortis vivants, en bonne santé. On a juste fait notre boulot de journaliste" et "on n'a pas pris de risques inconsidérés", a estimé Hervé Ghesquière devant les salariés de France Télévisions.

13h53 : Arrivée de Stéphane Taponier et Hervé Ghesquière à France Télévisions. Ils sont salués par des salves d'applaudissements nourris de salariés, qui durent plusieurs minutes.

13h47 : Arrivée de la mère de Stéphane Taponier à France Télévisions.

. "Je voudrais dire combien nous avons été heureux d'accueillir ce matin nos deux compatriotes, si lâchement et si injustement retenus pendant de très longs mois", a déclaré le chef de l'Etat en déplacement à Brax. "Je voudrais que nous ayons tous une pensée pour nos neuf compatriotes qui sont toujours retenus dans d'autres régions du monde et pour lesquels la France fera tout pour qu'ils puissent retrouver leurs familles et revenir à la maison", a ajouté le président.

13h41 : "La caméra de TF1 n'était pas autorisée". La première chaîne n'a pas été autorisée a filmer la descente de l'avion des deux ex-otages. "Ce n'était pas souhaité, ni par les militaires, ni par l'Elysée", a affirmé jeudi à Villacoublay, dans les Yvelines, devant la presse, Thierry Thuillier, directeur-général adjoint des rédactions de France Télévisions.

13h07 : Les journalistes sont attendus à 13h30 à France Télévisions, selon la correspondante de France 3, présente à l'intérieur du bâtiment. En attendant, des centaines de salariés sont massés dans le hall du rez-de-chaussée pour les accueillir.

12h 54 : Nicolas Sarkozy doit prendre la parole. Le chef de l'Etat devrait s'exprimer depuis Brax, dans le Lot-et-Garonne, sur la libération des deux journalistes. Venu les accueillir à l'aéroport de Villacoublay, il n'a fait pour l'instant aucune déclaration publique sur le sujet.

12h05 : Les journalistes attendent leur arrivée à France Télévisions. Le hall a été reconverti en salle de banquet pour les buffets, explique au micro d'Europe 1 Emmanuel Renard qui est sur place. Des affiches à leur effigie ont été installées sur lesquelles ont été inscrites "Bon retour parmi nous". Tous les salariés du groupe sont invités à participer à ces retrouvailles auxquelles ont tenu les familles des deux ex-otages.

11h30 : Les journalistes sont à l'hôpital Bichat, situé dans le 18e arrondissement de Paris, où ils passent une série d'examens médicaux.

10h44 : Moscovici : "C'est compliqué, la transparence complète". "C'est compliqué la transparence complète, par définition, parce qu'après on induit des relations qui peuvent être plus compliquées avec ceux qui sont les intermédiaires", a-t-il déclaré sur RTL comme on l'interrogeait sur d'éventuelles contreparties, comme le versement d'une rançon.

10h40 : Les journalistes seront à 13h00 à France Télévisions. "Rendez-vous dans le hall de #francetelevisions à 13h00 où tout le personnel pourra les saluer #hervestephane", peut-on lire sur le compte Twitter de France 3.

10h33 :La mère d'Hervé Ghesquière a assisté avec "les larmes aux yeux" à l'arrivée de son fils en France devant la télévision, dans sa maison de retraite de Marcq-en-Baroeul, dans le Nord, a expliqué à l'AFP Sophie Rocher, adjointe à la mairie de cette ville, dont Hervé Ghesquière est originaire. "Elle est vraiment très heureuse", a ajouté Sophie Rocher, qui regardait la télévision avec Mme Ghesquière, âgée de 84 ans. "Quand il est apparu sur l'écran, ça a été très fort pour elle. Elle n'a rien dit, mais on la sentait très émue. (...) Elle pensait qu'elle ne le reverrait jamais", a raconté Sophie Rocher. Elle a trouvé "son fils très pâle" et jugé "qu'il soupirait beaucoup, signe qu'il devait être très fatigué et très ému, selon elle". "Maintenant, elle n'a qu'une hâte, c'est de pouvoir le retrouver", a-t-elle souligné.

10h20 : Joly salue un "succès" du gouvernement. Eva Joly, candidate à la primaire présidentielle d'Europe Ecologie-Les Verts, a salué jeudi sur France Inter le "succès du gouvernement" après la libération des deux journalistes. Interrogée sur l'opportunité de négocier avec les preneurs d'otages, l'ex-magistrate a répondu : "aujourd'hui, c'est le moment de se réjouir de cette libération", et "vraiment, c'est un succès pour ce gouvernement". "Personne ne peut me suspecter de complaisance à l'égard de ce gouvernement",et "donc, je me réjouis avec eux de cette libération", a-t-elle ajouté.

10h03 : "J'ai envie de faire ce métier plus que jamais", a assuré Hervé Ghesquière à la fin de la conférence de presse que les deux otages ont donné sur le tarmac.

10h02 : "J'ai eu un espoir en septembre dernier", a raconté Stéphane Taponier. "On m'a dit que les négociations étaient proches de la fin. (...) A la fin, on n'y croit plus (...) Les espoirs déçus, on connaît et on s'y habitue", a expliqué le journaliste.

Les deux anciens otages ont répondu pendant quelques minutes aux questions des journalistes :

Ghesquière et Taponier parlent de leur détentionpar BFMTV

Hervé Ghesquière a affirmé qu'ils n'avaient "jamais été menacés de mort, jamais frappés", dans une déclaration sur France 3 peu après leur arrivée sur l'aéroport de Villacoublay. Il a précisé avoir passé "huit mois tout seul", séparé de son collègue. Ils étaient très soucieux que rien ne sorte de coument écrit meme si c'était la vie courant banale d'un otage. On ne se rjaouissait pas pendant les repas.

"Il fallait être super solide, super costaud, bien structuré son temps. Il ne fallait pas partir dans l'ennui, dans le désespoir. On s 'est bien accroché. On n'a pas été maltraités", a raconté Hervé Ghesquière. "On a su qu'on était libéré quand ils nous ont donné notre habit immaculé blanc et qu'ils nous ont mis dans la voiture", a raconté Stéphane Taponier.

Les deux journalistes ont donné une conférence de presse sur le tarmac :

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© FRANCE3

"On s'est dit au début qu'il fallait garder le moral on savait qu'on ne risquait pas notre vie", a raconté Stéphane Taponier au micro de France 3 à son arrivée. "On a toujours gardé le cap. Cette libération, on l'attendait tous les jours", a-t-il ajouté.

"On a atterri au sens propre du terme et au sens figuré. Ça fait du bien d 'être là", a expliqué Hervé Ghesquière sur France 3 lors de son arrivée à Villacoublay. "Ça a été long. Il y a eu des longs tunnels noirs. Ces derniers mois, on ne voyait rien venir", a-t-il raconté. "C'est un vrai soulagement".

. "On est arrivés très heureux.", a-t-il raconté sur France 3. "On avait la radio donc on avait un peu les informations de ce qu'il s'est passé en France", a poursuivi le journaliste.

Les images de leur arrivée :

Les premières images de l'arrivée de Taponier et...par TELEOBS

"On vient de voir Nicolas Sarkozy et le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé", a expliqué Hervé Ghesquière sur France 3. "Stéphane va bien. On était tous les deux au coude à coude, super forts", a expliqué le journaliste. "J'ai été 18 mois seul, du 13 avril jusqu'au 13 décembre 2010", a-t-il raconté. "J'écoutais la radio cinq à six heures par jour", a encore détaillé l'ancien otage. "On n'a jamais été maltraités", a assure Hervé Ghesquière.

Hervé Ghesquière lors de son arrivée a été accueilli par Nicolas Sarkozy et Carla Bruni :

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© CAPTURE D'ECRAN TF1

09h18 : "Il faut que je les vois pour y croire". L'un des collègues des deux anciens otages, présent sur le tarmac, a expliqué au micro d'Europe 1 qu'il n'arrivait "pas à y croire". "Ils sont à côté de moi. Il faut que je les vois, il faut je les touche pour y croire", a ajouté Vincent Kelner, qui était lui aussi en Afghanistan au moment de l'enlèvement. "Ça fait un an et demi que je vis en apnée", a confié le journaliste.

09h10 : "Une très grande frustration", selon Florence Aubenas. La marraine du comité de soutien a expliqué au micro d'Europe 1 que "certains membres du comité de soutien" ressentaient "une très grande frustration" liée au fait de ne pas avoir pu être présent au moment de l'arrivée des anciens otages sur le sol français. "Certains membre du comité de soutien avaient envie d’être auprès d'eux et n'ont pas pu", a regretté la journaliste.

Paul Nahon a raconté au micro d'Europe 1 l'arrivée des deux journalistes sur le tarmac de Villacoublay. "On a été reçu par le président de la République, Carla Bruni-Sarkozy et Alain Juppé", a expliqué l'ancien directeur de l'information de France 3, évoquant un moment "très chaleureux, émouvant". "Chacun est tombé dans les bras l'un de l'autre", a-t-il poursuivi. "Le président de la République est en train de faire un point complet sur tout ce qu'il s'est passé pendant une année et demi de négociations", a détaillé Paul Nahon.

09h01 : Sur le tarmac, la presse attend les ex-otages pour une éventuelle conférence de presse.

Sur le tarmac la presse attend les ex-otages pour une éventuelle conférence de presse.

© I-TELE

et discutent avec Nicolas Sarkozy, selon les informations des correspondants d'Europe 1.

08h53 : Nicolas et Carla Sarkozy sont à Villacoublay pour accueillir les ex-otages de France 3. Ils sont aux côtés d'une centaine de personnes arrivées tôt jeudi matin pour attendre le retour des deux hommes. Les deux ex-otages devaient rencontrer discrètement le chef de l'Etat et son épouse, à l'écart de la presse venue les attendre, sitôt descendus de l'avion qui les a ramenés d'Afghanistan.

L'avion qui ramenait en France les deux journalistes s'est posé sur le tarmac de Villacoublay.

08h20 : "Une immense joie" pour Valérie Pécresse. Invitée jeudi sur Europe 1, Valérie Pécresse a estimé que la libération des deux journalistes représentait "une immense joie pour nous tous". "Il y a eu un élan de solidarité formidable des Français", a ajouté la nouvelle ministre du Budget. "Je voudrai avoir un petit mot pour les neuf autres otages français qu'on n'oublie pas", a-t-elle rappelé. "Alain Juppé l'a dit, la France ne paye pas de rançons", a insisté Valérie Pécresse. "Ça a été un processus très lent, très compliqué, très difficile. L'heure est au soulagement".

08h05 : "Toute la presse est là". Richard Coffin, porte-parole du comité de soutien, s'est réjoui de la forte médiatisation de l'arrivée des deux anciens otages. "Toute la presse est là. Il y a un an et demi, personne ne savait qui étaient Stéphane et Hervé. Aujourd'hui toute la France le sait. Ils vont revenir en étant attendus", a-t-il déclaré à l'AFP. Une centaine de personnes étaient présentes à l'aéroport jeudi matin.

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© I-Télé

08h02 : Un retard de quinze minutes. L'avion des deux journalistes devait initialement atterrir à 8h30. Finalement, Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier devraient poser le pied sur le sol français à 8h45.

07h55 : Des journalistes massés à Villacoublay. A l'aéroport militaire, la presse attend avec impatience l'arrivée des deux journalistes, selon les images diffusées sur France 24. Les membres du comité de soutien, dont Florence Aubenas, sont également sur place. Les familles des otages sont attendus sur le tarmac.

06h45 : "Ils vont très bien, ils sont en forme". "L’un et l’autre ont un peu maigri après un an et demi de privation, mais ils sont dans une forme intellectuelle et physique absolument remarquable", a confié sur Europe 1 Paul Nahon, ancien directeur de l'information de France 3 et ancien directeur des magazines d'information au moment de l'enlèvement de Stéphane Taponier et Hervé Ghesquière.

"Ils ne croient pas qu’ils sont libres" :

 

Les deux journalistes n’ont qu’une hâte : revoir leurs proches. "Ils ont hâte de revenir, ils ont eu leurs familles au téléphone, longuement (...) Ces retrouvailles sont assez formidables", confie l’ancien directeur de l’information de France 3.