Présidentielle en Iran : le scrutin est terminé

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L'ESSENTIEL - Le seul "modéré" en lice, Hassan Rohani, pourrait profiter de la dispersion du camp conservateur.

Les électeurs iraniens étaient appelés à voter ce vendredi pour l'élection présidentielle qui doit désigner un successeur à Mahmoud Ahmadinejad à la tête de la République islamique. Le scrutin s'est terminé vers 23h locales (18h30 GMT). Dans quelles conditions et pour élire qui ? Europe1.fr vous en résume les enjeux.

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Iran file d'attente

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Une participation plus importante qu'en 2009 ? Malgré une campagne électorale peu animée, les Iraniens semblent s'être déplacés en grand nombre pour désigner un successeur à Mahmoud Ahmadinejad. Les télévisions ont montré des images de bureaux de vote remplis dans différents quartiers de Téhéran. Des témoins présents dans différents bureaux de vote ont remarqué que les files d'attente étaient plus longues que lors de la précédente élection, en 2009. Le ministère de l'Intérieur a, par ailleurs, fait état d'une forte participation et a prolongé de plusieurs heures l'ouverture des bureaux de vote. En tout, 50 millions de personnes sont appelées aux urnes, dont 1,6 million voteront pour la première fois.

"Notre chère nation doit aller voter". Le "guide suprême" de la Révolution islamique, Ali Khamenei, avait appelé vendredi matin à une large participation. "Notre chère nation doit aller voter avec enthousiasme et gaieté et doit savoir que le destin de notre pays est entre ses mains, que le bonheur du pays dépend d'elle", a lancé Khamenei dans une intervention en direct à la télévision. Le "guide suprême" a, par ailleurs, affirmé se "moquer" des remarques américaines selon lesquelles l'élection ne serait pas crédible.

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Cinq candidats conservateurs dont trois favoris. Parmi les cinq candidats conservateurs qui ont fait allégeance à Ali Khamenei, trois possèdent des chances de l'emporter ou d'accéder au second tour. Le plus en vue est Saïd Jalili, actuel négociateur en chef sur la question nucléaire et partisan d'une attitude intransigeante vis-à-vis des Occidentaux. Les deux autres prétendants, Mohammad Baqer Qalibaf, maire de Téhéran, et Ali Akbar Velayati, ancien ministre des Affaires étrangères, ont eux promis de poursuivre le programme nucléaire tout en critiquant Jalili pour son intransigeance dans la négociation.

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Un outsider modéré : Hassan Rohani. Seul modéré en lice, ce religieux pourrait profiter de la dispersion du camp conservateur. Son nom revient, en tout cas, en boucle sur les réseaux sociaux. Certains n'hésitant pas à avancer : "le violet (la couleur de la campagne de Rohani) est le nouveau vert (la couleur de l'opposition lors des élections de 2009)".

Hassan Rohani a été l'un des premiers à voter :

 Le dress code pour les partisans de Hassan Rohani : du vert et du violet.

 

 Une irrégularité est déjà dénoncée par le camp Rohani : il est possible de voter pour le réformateur Mohammad Reza Aref qui s'est pourtant retiré de la course à la présidentielle !

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Résultats samedi. Les premiers résultats pourraient être annoncés samedi. Mais le Conseil des gardiens de la Constitution, chargé de superviser le scrutin, a prévenu que cette annonce serait "faite par le ministère de l'Intérieur et personne n'a le droit de se déclarer vainqueur avant". Un second tour aura lieu le 21 juin si aucun des six candidats n'obtient 50,1% des voix.

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Un homme remplit son bulletin de vote.

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Le précédent de 2009. A l'époque, le candidat réformateur Mir Hossein Moussavi avait annoncé sa victoire peu après le scrutin mais Mahmoud Ahmadinejad avait été ensuite déclaré officiellement vainqueur. Des manifestations massives avaient suivi, violemment réprimées.