Sur les images officielles, tout semble normal : dans un bureau de vote de Damas, un Bachar al-Assad souriant glisse son bulletin dans l’urne, entouré par son épouse et des partisans visiblement détendus. Mais la très controversée élection présidentielle syrienne de mardi, qui se déroule dans un pays en guerre, n’est qu’une "imposture" pour les Etats-Unis, une "fausse élection" pour la France. Ahmad, habitant d’Alep, dénonce, lui, au micro d’Europe 1, une "farce".
"A peine croyable". "C’est à peine croyable ce qui se passe dans la partie d’Alep contrôlée par le régime : tout le monde va voter, de gré ou de force", décrit-il. Car "le régime a commencé à prendre les cartes d’identité des habitants qui pourront les récupérer une fois qu’ils auront voté".
D’après lui, "c’est de plus en plus dur ici, le régime bombarde de trente à quarante fois par jour, tout est une cible". Et Ahmad de s’interroger : "comment peut-on vouloir être président, se faire réélire, et tuer son peuple ?".
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