Elle n'est pas morte d'une balle tirée par le terroriste mais d'un tir perdu des policiers. Les enquêteurs ont, en effet, annoncé jeudi que Katrina Dawson, l'une des deux victimes du déséquilibré islamiste, Man Haron Monis, qui retenait 17 personnes dans un café de Sydney, était décédée d'éclats de balles tirées par la police. L'autre victime, Tori Johnson, gérant du Café Lindt, a lui été tué par le preneur d'otages. Ce dernier est aussi décédé dans l'assaut donné par les forces de l'ordre.
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"Six éclats d'une ou plusieurs balles". "Mme Dawson a été touchée par six éclats d'une ou plusieurs balles de la police qui ont ricoché sur des surfaces solides", a déclaré Jeremy Gormly, l'avocat chargé d'assister le coroner, un haut fonctionnaire qui enquête sur les causes de la mort en cas de décès violent ou suspect. "Je ne détaillerai pas les dommages qu'a subis Mme Dawson et dirai seulement qu'un éclat a touché un vaisseau sanguin majeur. Elle a rapidement perdu connaissance et est décédée peu après", a-t-il ajouté.
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Agenouillé sur le sol. Le gérant du café, Tori Johnson, a lui bien été tué par le preneur d'otages. Selon l'avocat Jeme Gormly, le terroriste "l'a fait s'agenouiller sur le sol du café. Après un court laps de temps, M. Monis (le terroriste) lui a simplement tiré dans l'arrière de la tête sans préavis ni avertissement". "L'extrémité du canon était à environ 75 centimètres de la tête de M. Johnson au moment du tir", a-t-il ajouté. "M. Johnson est certainement décédé sur le coup".
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En lien avec l'organisation Etat Islamique (EI) ? L'enquête, qui se poursuit, doit déterminer si les affirmations de Man Haron Monis qui prétendait agir au nom de l'organisation Etat Islamique sont fondées. "Pour le moment, il semble qu'il n'avait pas pris contact" avec l'EI, a précisé Jeremy Gormly.