C’est un procès qu’ils attendent depuis deux ans. Pascal Faurent et Bruno Odos, deux pilotes de lignes français doivent être jugés à partir de lundi à Saint Domingue, en République dominicaine. Depuis mars 2013, ils sont accusés d’avoir transporté 680 kg de drogue répartis dans 26 valises à bord de leur petit avion. Les deux pilotes clament leur innocence depuis deux ans et avancent la thèse d'une énorme manipulation. Ils ont déjà passé 15 mois en détention et restent aujourd’hui assigner à résidence sur l’île. Ils vont enfin pouvoir s'expliquer sur cette affaire ubuesque.
Mise à jour, lundi à 18 heure : le procès des quatre Français a été suspendu sine die après une demande du procureur.
>> La femme de Pascal Fauret espère que ce cauchemar prenne bientôt fin. Elle a témoigné lundi, au micro d’Europe 1.
"Ils étaient en mission professionnelle". "C’est ce que j’attends depuis deux ans", assure Sabine Fauret à l’aube de ce procès reporté à maintes reprises. "Je n’arrive pas à expliquer à mes enfants pourquoi papa est en République dominicaine et pourquoi il n’a pas été relâché", poursuit cette mère de famille.
Elle émet des doutes quant aux charges réelles qui pèsent sur les deux hommes, tout comme sur l’instruction menée par la justice dominicaine. "Il n’y a pas de logique. Ce n’est pas comme quand on arrête quelqu’un avec de la drogue dans ses bagages. C’est le patron de la société qui leur a dit d’effectuer ce vol et ils sont partis travailler. Ils étaient en mission professionnelle. En aucun cas, ils ne connaissaient des gens sur place, en aucun cas, ce ne sont des trafiquants de drogue et en aucun cas ils ne savaient ce qu’il y avait dans les bagages", assure-t-elle.
"On a de gros doutes sur le départ de cette affaire". "Et encore s’il y avait de la drogue… Parce que jusque-là, personne ne l’a vue cette drogue : en pièce à conviction, il n’y avait que des valises vides au tribunal", rapporte Sabine Fauret. "Il y a un problème sur le nombre de bagages. Tout est quand même très flou depuis l’arrestation, ce qui fait que l’on a de gros doutes sur le départ de cette affaire. Et deux ans après, on en est encore là", regrette-t-elle. "C’est incompréhensible, c’est très long et c’est très difficile à vivre".
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