Mercredi 9 novembre
Berlusconi a échappé à de nombreux procès, et est empêtré dans quelques autres. Il ne cesse de fustiger les magistrats. Mais ce ne sont pas eux qui l'ont fait tomber. Aucun gouvernement des juges. Berlusconi a vu sa popularité s'effondrer. Ses frasques et sa façon d'en rire ont abîmé l'image de l'Italie. Mais ce ne sont pas les sondages qui l'ont renversé. Point de démocratie d'opinion.
Berlusconi a perdu toute crédibilité auprès de ses homologues européens et des investisseurs. L'Italie ne place plus ses obligations qu'à un taux très élevé, proche de 7%. Les bourses saluent son départ. Mais ce ne sont pas elles qui l'ont imposé. Pas de dictature des marchés.
Tous ces facteurs se sont certes conjugués. Mais si Berlusconi a dû céder, c'est parce que sa majorité s'est délitée, son principal allié, la Ligue, l'a lâché, plusieurs parlementaires de son parti l'ont abandonné. Berlusconi est tombé parce qu'il n'a plus la confiance de la chambre des députés. Rien que de très démocratique.