Et si Facebook nous rendait plus proche de Barack Obama, Robert Pattinson ou encore Lady Gaga ? Selon une étude réalisée par des scientifiques de l'équipe de recherche Facebook, en partenariat avec l'Université de Milan, le réseau social semble bien avoir rétréci le monde.
Facebook porte en effet un coup de vieux à la théorie des six degrés qui veut que, de connaissance commune en connaissance commune, il n'y ait que cinq personnes entre vous et n'importe quel autre individu dans le monde.
La théorie des six degrés de séparation mise à mal
Cette théorie s'appuie sur les travaux de Stanley Milgram et Jeffrey Travers, qui avaient demandé dans les années 1960 à 300 personnes vivant dans le Nebraska de faire parvenir une lettre à quelqu'un à Boston par l'intermédiaire de connaissances. Cette fois, l'étude à été menée auprès des internautes de Facebook, c'est à dire une communauté de 720 millions de membres, soit 10% de la population totale.
Résultat : les chercheurs ont découvert qu'il n'y avait que 4,74 degrés de séparation (moins de quatre personnes) entre deux individus pris au hasard sur Facebook. Le chiffre passe à 4,37, soit moins de trois personnes, pour les individus d'un même pays.
69 milliards de liens d'"amitiés" étudiés
En réalité, les internautes ont bien plus de connexions de proximité que de contacts avec des gens vivant à l'autre bout du monde. Au quotidien, "la plupart de mes amis vivent aux Etats-Unis, et ceux dont je suis le plus proche habitent à quelques kilomètres de chez moi", note le responsable de Facebook ayant résumé l'étude sur le site. Ce qui rend facebook paradoxalement à la fois très vaste et extrêmement concentré, 84% des liens d'"amitié" réunissant des utilisateurs se trouvant dans le même pays.
Par ailleurs, si cette étude prend en compte des populations issues de pays isolés comme la Sibérie, elle concerne exclusivement les gens connectés à Facebook. En 2008, une équipe de chercheurs de Microsoft, étudiant 30 milliards de messages instantanés envoyés par 240 millions de personnes en juin 2006, avaient établi qu'en moyenne, deux personnes peuvent être reliées en 6,6 étapes.
Quoi qu'il en soit, ce rapport prouve "que Facebook a formidablement réussi à connecter un grand nombre de gens de façon étroite", souligne Matthew O. Jackson, un économiste de Stanford spécialiste des réseaux sociaux, cité par le New York Times.