Google, Bill Gates, Obama, son propre père : Steve Jobs éreintait tout le monde. Dans la biographie qui sort lundi aux États-Unis et le 2 novembre en France, Walter Isaacson dresse le portrait d'un homme complexe, qui n'a pas hésité à critiquer le président Barack Obama lors de leur première rencontre.
D'après le Huffington Post, Steve Jobs, décédé le 6 octobre, a même failli refuser une invitation à dîner avec le président. La raison : il aurait voulu que Barack Obama lui téléphone en personne… Et au début de leur première rencontre, Steve Jobs lui aurait dit : "Vous êtes parti pour ne faire qu'un mandat".
Jobs "agacé" par le stratège d'Obama
Dans la ligne de mire du patron d'Apple : l'attitude de l'administration américaine envers les entreprises. Car Steve Jobs pensait que les Etats-Unis devaient prendre exemple sur la Chine, où la construction des usine est plus facile, "sans régulations ni coûts inutiles". Devant Barack Obama, Steve Jobs aurait violemment critiqué le système éducatif américain, qu'il jugeait "handicapé par les règles imposées par les syndicats".
Il aurait toutefois offert son aide à Obama lors de la campagne de 2008, mais "il s'était agacé, estimant que le stratège d'Obama David Axelrod ne lui témoignait pas suffisamment de déférence".
Il ne voulait pas voir son père biologique
Le père biologique de Steve Jobs est également évoqué dans l'ouvrage. Le patron d'Apple, adopté à la naissance par un couple de Californiens, avait identifié son père, découvrant qu'il lui avait même déjà serré la main. Américain né en Syrie, cet homme a en effet tenu un restaurant dans la Silicon Valley, où Steve Jobs a parfois dîné.
Mais il a demandé à sa sœur biologique de ne pas révéler son identité à leur père. "J'étais devenu riche, et je craignais qu'il me fasse chanter ou qu'il alerte la presse", cite le Huffington Post.
Bill Gates "fondamentalement sans imagination"
Bill Gates, le fondateur de Microsoft, n'est pas non plus épargné. "Bill est fondamentalement sans imagination et n'a jamais rien inventé", selon Steve Jobs, pour qui "il ne faisait que piquer de façon éhontée les idées des autres".
Mais les commentaires les plus acerbes sont réservés à Google. Selon le New York Times, Steve Jobs aurait confié à son biographe qu'il était prêt à dépenser "jusqu'à son dernier souffle" et consacrer toutes les liquidités d'Apple à "redresser le tort" que lui aurait fait Google en usurpant des brevets de l'iPhone.