Natascha Kampusch a vécu un peu plus de huit ans dans ce qu’elle appelle une "prison psychique". La jeune Autrichienne a été enlevée puis séquestrée dans une cave dont elle n’a réussi à s’échapper qu’en 2006. Elle se raconte aujourd’hui dans une autobiographie publiée mercredi sous le titre 3096 Tage, 3.096 jours.
Dans la cave, après un an d’esclavage, Natascha est devenue "Bibiana". Un nom trouvé par Wolfgang Priklopil. Un double, une deuxième personnalité qui avait "plus de patience", explique Natascha Kampusch, dans les premiers extraits diffusés dans la presse.
Un "amour dérangé"
Natascha Kampusch n’avait que 10 ans lorsqu’elle a été enlevée sur le chemin de l’école. Pour la première fois dans son livre, elle s’étend sur sa relation complexe avec Wolfgang Priklopil, son geôlier, son bourreau qui l’a abusée sexuellement. Wolfgang Priklopil avait un "amour dérangé", résume Natascha Kampusch. "L'homme, qui me battait, m'enfermait dans sa cave et me laissait mourir de faim, voulait être cajolé", raconte-t-elle.
Natascha Kampusch explique s’être retrouvée rapidement sous l’emprise de Wolfgang Priklopil, incapable de s’enfuir alors qu’elle a eu l’occasion de sortir de la cave. "Il l'a fait plusieurs fois : me jeter nue à la porte de la maison, en me disant : Enfuis-toi. Voyons jusqu'où tu peux aller."
Une fuite impossible
Quatre ans après avoir réussi à s’enfuir, la jeune femme se demande toujours ce qui se serait passé si la police ne l’avait pas cru quand elle a appelé à l’aide. "Priklopil se serait simplement confondu en excuses pour sa ‘nièce’. Et je ne veux pas imaginer ce qu’il me réservait pour la suite". A 22 ans, Natascha Kampusch explique avoir écrit pour "se débarrasser" de son histoire. Wolfgang Priklopil s’était suicidé le soir de son évasion.
La sortie de la version française de 3.096 jours, aux éditions JC Lattès est prévue le 3 novembre.