Elle a longtemps été la Première dame de Tunisie. Un peu plus d'un an après la chute du régime de Zine El Abidine Ben Ali, l'épouse du président tunisien agite le web avec l'annonce de la sortie prochaine de son autobiographie, annonce le site tunisien businessnews.com.
Le livre, provisoirement intitulé Ma vérité, devrait sortir le 24 mai aux Editions du Moment. "C'est la première fois que l'ex-président donne sa version des évènements, via son épouse", explique le directeur des éditions Yves Derai.
Dans ce texte dont on ignore la forme exacte, entretien ou autobiographie, l'ancienne coiffeuse, en exil en Arabie Saoudite, devenue femme forte de la Tunisie pendant le règne sans partage de son mari, entend répondre "aux accusations faites envers sa famille sans oublier de s'attaquer à d'autres personnalités politiques", affirme de son côté la RTBF.
D'après minutebuzz Maghreb, Leïla Trabelsi évoquerait le rôle des services secrets français dans "l'exfiltration de Ben Ali, ainsi que son acheminement vers l’Arabie saoudite".
Faut-il le boycotter ?
Bien que peu de choses circulent sur le contenu de ce texte, les réactions ont été immédiates. Sur les réseaux sociaux, les internautes se déchaînent déjà. Une page Facebook a même été dédiée à la sortie du livre par la librairie Al Kitab à Tunis. Son but ? Recueillir l'avis des utilisateurs sur l'opportunité de oublier un tel ouvrage. "Nous aimerions aujourd'hui vous faire participer à notre prise de décision quant à la conduite à tenir : faut-il le commander ou le boycotter ? Est-ce de l'auto-censure ou un comportement responsable ? Est-on en droit de juger et de décider à la place des lecteurs ? Merci de nous donner vos avis, nous en avons vraiment besoin avant de prendre une décision", peut-on lire sur la page.
Les réponses ne se sont pas faites attendre et surtout pas dans la demi-mesure. Les Tunisiens, parfois dans des propos insultants, appellent à boycotter un ouvrage destiné selon eux à renflouer les caisses du couple en exil.