Que sait-on de la fusillade d'Ottawa ?

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LE BILAN - Une double fusillade a éclaté mercredi aux abords du Parlement canadien à Ottawa. Retour sur cette journée de panique dans la capitale canadienne.

Une première salve devant le monument aux morts. C'est mercredi matin, peu avant 10 heures (16 heures heure française), que les premiers coups de feu ont retenti dans les rues d'Ottawa, la capitale canadienne. un homme s'est approché du monument aux morts et est allé à la rencontre des deux soldats de garde. Les militaires ont essuyé des coups de feu de la part de leur assaillant, qui a grièvement blessé l'un d'entre eux. Les ambulanciers, accompagnés des forces de l'ordre ont tenté de ranimer le soldat touché. Mais il est décédé quelques heures plus tard à l'hôpital.    

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Une deuxième dans les couloirs du Parlement. C'est à ce moment-là que les policiers ont pris en chasse le suspect qui s'est retranché dans les couloirs du Parlement, à une centaine de mètres à peine du monument aux morts. S'ensuit un échange nourri de tirs. Les députés réunis ce jour-là en groupes politiques dans les bureaux du bâtiment sont alors enfermés d'urgence par les services de sécurité dans les salles de travail où ils se barricadent. Pendant ce temps, le chef de la sécurité abat le tireur.

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Le bilan humain. Le bilan s'élève donc pour l'instant à deux morts : le militaire de garde devant le monument aux morts et le tireur. Un des membres du service de sécurité du Parlement est également blessé, tout comme deux autres personnes emmenées à l'hôpital d'Ottawa. Parmi les 400 parlementaires présents ce mercredi dans les locaux, aucune perte à déplorer. Le Premier ministre Stephen Harper, en réunion avec le parti des travailleurs dans le bâtiment, a été évacué sain et sauf, tout comme les deux leaders des principaux partis d'opposition.

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Les lieux de la fusillade. Une grande confusion a suivi les premiers coups de feu. Les forces de l'ordre ont d'abord annoncé que les tireurs œuvraient de trois endroits différents. Le monument aux morts, où le militaire a été abattu, le Parlement, où s'était retranché l'un des tireurs, et le centre commercial, à quelques encablures de là. Puis la police d'Ottawa a finalement annoncé qu'aucun coup de feu n'avait été tiré depuis le mall.

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Qui est le tireur ? Les informations sur le tireur sont lacunaires. Selon les témoins présents sur place, il s'agirait d'un homme blanc, qui porterait un foulard noir et blanc. La police enquête actuellement sur Michael Zehaf-Bibeau. Âgé de 32 ans, il était connu des services canadiens de renseignement puisque son passeport lui avait été retiré, ont expliqué des responsables canadiens au quotidien Globe and Mail. Il figurait également sur une liste de 90 personnes, soupçonnées de vouloir fomenter des attaques terroristes dans le pays. Les services de renseignement tentaient de le déradicaliser, selon l'Ottawa Sun.

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Le contexte. Cette attaque du Parlement canadien survient alors même que les autorités avaient élevé le niveau d'alerte de "faible" à "moyen" mardi. En effet, dimanche, un islamiste sympathisant de Daech avait fauché en voiture deux militaires, tuant l'un d'entre eux.

Les réactions. Barack Obama a rapidement réagi, affirmant qu'il suivait attentivement les événements de l'autre côté de la frontière. Il s'est entretenu au téléphone avec le Premier ministre canadien Stephen Harper, qui de son côté a dénoncé une "attaque méprisable". Parallèlement, la défense américano-canadienne s'est mise en alerte. Mais le capitaine John Davis, l'un des porte-parole de cette force, a affirmé que pour l'instant, il n'était "au courant d'aucune menace qui pourrait peser sur le réseau aérien".

François Hollande a, quant à lui exprimé mercredi soir au Canada la "totale solidarité de la France". Le Président de la République qui se tient "informé" de l'évolution dans la capitale canadienne a exprimé "la totale solidarité de la France à l'égard du Canada et tirera toutes les conclusions de ce qui vient de se produire", selon un communiqué

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La situation à 21 heures (heure française). Le quartier du centre-ville d'Ottawa est toujours bouclé et la police poursuit ses investigations. Les parlementaires sont toujours bouclés dans le bâtiment. Les écoles et les casernes militaires sont placées sous haute-surveillance. Le gouvernement a d'ailleurs demandé aux soldats de ne pas sortir dans les rues vêtus de leurs uniformes. Les contrôles de police se poursuivent aux principaux points de passages pour sortir d'Ottawa, et notamment sur les ponts qui relient la capitale canadienne à Gatineau, la ville francophone du Québec limitrophe. Elle a recommandé aux habitants de la ville de s'éloigner des toits et des fenêtres de peur de voir le tireur embusqué ouvrir à nouveau le feu.