Il a été approuvé vendredi à l'unanimité par les ministres des Finances de la zone euro.
Les ministres des Finances de la zone euro ont formellement donné leur accord à l’unanimité vendredi au plan d’aide aux banques espagnoles. Malgré ce feu vert, la Bourse de Madrid s’est enfoncé dans le rouge à la clôture. L’indice Ibex-35 a terminé à -5,82%, tiré vers le bas après l’appel à l’aide de la région de Valence.
Le montant
Via ce plan, la zone euro a ouvert une ligne de crédit allant "jusqu'à 100 milliards d'euros". Cette somme nettement supérieure aux besoins de financement identifiés pour les banques espagnoles, estimés entre 51 et 62 milliards.
Dans un premier temps, une somme de 30 milliards d'euros sera mise de côté fin juillet pour parer à toute urgence pendant l'été. Dans un second temps, "les besoins spécifiques des banques seront déterminés sur la base d'un audit (...) qui doit être finalisé en septembre", souligne le communiqué de l'Eurogroupe. La maturité des prêts sera de 12,5 ans en moyenne et de 15 ans au maximum.
Le mécanisme
L'aide sera octroyée via le Fonds de soutien de la zone euro (FESF), jusqu'à ce que le Mécanisme de stabilité (MES), appelé à lui succéder, prenne le relais. Elle sera transmise au Fonds public d'aide pour les banques espagnoles, le Frob.
Cela signifie que le FESF et le MES prêteront à l'Etat espagnol, qui verra sa dette s'alourdir d'autant, et non directement aux banques. La zone euro a ouvert la porte à des prêts directs aux banques lors de son sommet du 29 juin, mais ils ne pourront être octroyés qu'après la mise en place d'un mécanisme commun de supervision bancaire dans l'Union monétaire.
Les conditions
Les banques espagnoles devront présenter des plans de restructuration conformes aux règles européennes sur les aides d'Etat et placer leurs actifs douteux dans une structure de défaisance ou "bad bank". La régulation et la supervision bancaire devront également être renforcées.
Les conséquences
Les prêts en eux-mêmes auront un impact sur la dette et leurs intérêts creuseront le déficit. Le gouvernement espagnol a averti que les petits épargnants, qui détiennent des titres participatifs très complexes dans les banques, seraient mis à contribution, en attendant un changement de législation pour éviter de les exposer à ce genre de risque à l'avenir.