La controverse. Même sa mort aura été sujette à la polémique. Avant les obsèques de Margaret Thatcher, morte lundi, le Royaume-Uni se demande comment dire adieu à son ancienne Premier ministre lors des funérailles, prévues pour mercredi prochain. Certains réclament des obsèques d'État pour la "Dame de fer". D'autre plaident, depuis plusieurs années déjà, pour une "privatisation" de ces funérailles.
La reine sera là. Les obsèques auront lieu dans la cathédrale Saint-Paul, à Londres, a décidé le gouvernement. Il s’agit d’obsèques "cérémonielles" mais pas de funérailles d’État, qui seront tout de même retransmises à la télévision. Le Premier ministre David Cameron sera présent, ainsi que plusieurs personnalités politiques. Autre invitée de marque, la reine Elizabeth II, dont les relations avec Margaret Thatcher étaient plutôt houleuses. En revanche, le prince William et son épouse, Kate, ne seront pas présents.
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Le déroulé des funérailles. Le cercueil sera d’abord transporté de Westminster, le siège du Parlement, jusqu’à l’église Saint Clement Danes, la chapelle de l’armée de l’air britannique. Margaret Thatcher souhaitait que l’armée participe à son enterrement. Son cercueil sera donc placé sur un affût de canon et tiré par des troupes de l’artillerie royale jusqu’à la cathédrale Saint-Paul. Une crémation se déroulera ensuite, en privé.
Une campagne pour des funérailles nationales... Margaret Thatcher n’aura donc pas de funérailles nationales, un honneur réservé aux monarques et à quelques grandes figures de la vie publique britannique. Le dernier chef du gouvernement à avoir eu cet honneur est Winston Churchill, en janvier 1965. Pour le tabloïd conservateur Daily Mail, "ce serait une insulte à l’histoire que de refuser cet honneur" à celle qui a "sauvé la Grande-Bretagne". Le quotidien a donc lancé une pétition pour réclamer à David Cameron des funérailles d’État.
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… Une autre pour "privatiser" les obsèques. Mais d’autres voix, comme celle du réalisateur Ken Loach, connu pour ses films sociaux, s’élèvent pour réclamer la "privatisation" de l’enterrement, également via des pétitions lancées sur Internet. Le Daily Mirror, un autre tabloïd, a estimé à 8 millions de livre, soit un peu plus de 9 millions d’euros, le coût de la cérémonie, payée en partie par l’État et en partie par la famille.
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Pas "d’argent gaspillé" pour Thatcher. La "Dame de fer" avait en tout cas anticipé ce débat : selon son porte-parole, elle ne voulait pas de funérailles d’État, ne souhaitait pas que son corps soit exposé publiquement. Quant à l’idée d’une "parade aérienne", Margaret Thatcher n’en voulait pas non plus, ne voyant là que "de l’argent gaspillé".