Une presse divisée. Même après sa mort, Margaret Thatcher continue à alimenter les divisions. Y compris dans la presse, comme le souligne le Glasgow Herald, qui titre sur ce "géant politique aussi bien aimé que détesté". Tour d’horizon des Unes les plus marquantes de ce mardi, au lendemain de la mort de l’ex-Premier ministre britannique.
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"La femme qui a sauvé la Grande-Bretagne"... Pour le Daily Mail, pas de doute : Margaret Thatcher est bien "la femme qui a sauvé la Grande-Bretagne". Le tabloïd à la ligne conservatrice réclame même des funérailles nationales pour l’ancienne Premier ministre qui a transformé un pays en proie à la "ruine économique" en l’une des "forces du monde". Et le quotidien de saluer la "détermination" et le "courage" de celle qui a "conduit à un changement profond" de son pays, allant jusqu’à la comparer à Winston Churchill, l’autre "grand Premier ministre du 20e siècle".
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… Ou celle qui l’a "divisée" ? A la Une du Daily Mirror, le ton bien différent : pour cet autre tabloïd, Margaret Thatcher est plutôt "la femme qui a divisé une nation". Si le monde des affaires, ainsi que ses anciens collègues, ont salué sa mémoire, "il n’y avait pas de larmes hier dans les yeux des millions de gens qui ont souffert de ses politiques brutales". Le quotidien fait le choix de donner la parole à d’anciens mineurs grévistes à qui "elle ne manquera pas". Le Daily Mirror note également que si Margaret Thatcher a divisé son pays, elle a "aussi divisé sa famille", négligée pendant ses années au 10 Downing Street.
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Une femme "plus dure que dure". Pour The Guardian, quotidien de centre-gauche, la Dame de fer était une "figure contradictoire". Tout en saluant la "présence inoubliable", le quotidien rappelle qu’elle a envoyé Bobby Sands, gréviste de la faim, mort en prison en 1981, "dans sa tombe de héros irlandais sans ciller". Et fait dans son éditorial un constat sans appel : "elle laisse en héritage la division publique, l’égoïsme privé et un culte de la cupidité qui entravent l’esprit humain".