Le groupe turc GrayHatz revendique le piratage du site de Valérie Boyer, la députée UMP qui a défendu le texte de loi réprimant la négation des génocides, dont celui des Arméniens. Tout le week-end, le site de la députée renvoyait automatiquement à un écran noir affichant le drapeau de la Turquie et un message en turc et en anglais, s'en prenant au gouvernement français.
D'anciens membres d'Akincilar ?
Ces cyber-pirates ne sont pas des inconnus : selon le Nouvelobs.com, ces militants pro-Turquie seraient en effet d'anciens membres d'Akincilar, le groupe qui s'était attaqué début novembre au site de l'hebdomadaire Charlie Hebdo lorsque le journal avait revendiqué Mahomet pour rédacteur en chef à l'occasion d'une édition spéciale rebaptisée "Charia Hebdo".
Akincilar se présente comme un groupe de "cybers-guerriers" défendant les valeurs de l'islam et de la Turquie. Il a revendique de nombreuses attaques contre des sites israéliens, arméniens ou kurdes. L'un de ses membres, interviewé début novembre par le JDD sous le nom de Ekber, avait toutefois tenu à se désolidariser de l'attaque au cocktail molotov qui avait ravagé les locaux de l'hebdomadaire début novembre.
"Pirater tous les sites web des députés français"
"Peu après l'attaque du site de Valérie Boyer, le 24 décembre au soir", Akincilar a d'ailleurs déclaré avoir l'intention de "pirater tous les sites web des députés français" et préparer "un nouveau site web" où ils entendent compiler l'ensemble de leurs attaques et revendications en lien avec leurs "amis" de GrayHatz, selon le nouvelobs.com, citant des propos du groupe Akincilar.
Iskorpitx - le plus célèbre des hackers turcs - pourrait, lui, être derrière les problèmes survenus depuis dimanche sur le site du Sénat d'après le journaliste du Monde Guillaume Perrier sur son blog Au fil du Bosphore. Selon le correspondant du quotidien du soir, Iskorpitx revendique, dans la page des commentaires de son blog, le "piratage" du site du Sénat.
Iskorpitx s'est illustré pour avoir piraté près d'un demi-million de sites internet selon Guillaume Perrier. Le Sénat a assuré que son site n'avait pas été piraté à proprement parler mais qu'il avait subi depuis dimanche "une attaque par déni de service distribué" pour bloquer l'accès du site depuis l'extérieur.