L'ONU a épinglé des soldats de l'armée de la République Démocratique du Congo, qui ont violé au moins 135 femmes et filles qui fuyaient une avancée rebelle fin 2012, mais aussi des miliciens également coupables de crimes, dans un rapport publié mercredi à New York. Des soldats congolais ont violé des femmes sous la menace de pistolets, frappé des hommes qui essayaient de défendre leurs épouses et leurs maisons, tué un garçon qui protégeait son bétail, ont révélé des enquêteurs de l'ONU sur de récentes exactions survenues après plus de deux décennies de conflits dans l'est de la RDC.
Des enquêteurs des droits de l'homme ont indiqué que l'armée et des rebelles du mouvement M23 qui ont mis en déroute les forces gouvernementales pour s'emparer de la grande ville de Goma (est) en novembre 2012, pourraient être inculpés de crimes contre l'humanité.Les autorités congolaises devraient rapidement juger les rebelles et les officiers de l'armée "quels que soient leurs rangs", selon les enquêteurs cités dans le rapport. Les "pays voisins" devraient également livrer des dirigeants du M23 impliqués dans les atrocités, ajoute le document.