Rio, ses pains de sucre, Copacabana et...son immense "baie-poubelle". La cité brésilienne, qui accueille à partir de mercredi une centaine de chefs d'Etat gouvernement pour oeuvrer à la préservation de la planète, ne parvient pas endiguer la pollution qui se propage depuis 20 ans dans le littoral qui borde la ville.
"On trouve parfois des frigidaires, des télévisions"
Eduardo, un jeune Brésilien, est payé par une association pour procéder au nettoyage de la baie. Tous les jours, il navigue aux commandes d'une barque métallique dont l'avant s'ouvre pour avaler des détritus qui flottent. Le plus souvent, ce sont des morceaux de plastique, du bois, des bouteilles.
"On trouve parfois des frigidaires, des télévisions ou des animaux morts comme des chiens ou des tortues", précise Eduardo au micro d'Europe 1. "Quand il y a beaucoup de déchets, il arrive qu'on en récupère une tonne par jour", ajoute-t-il. On doit alors faire deux voyages, mais même après ça, il en reste beaucoup", déplore cet enfant des favelas.
Presque aucun système d’assainissement à Rio
Au cœur du problème, le ruissellement des ordures et des eaux usées les jours de pluies depuis les quartiers plantés tout autour de la baie. Les jours de pluies, les déchets dégringolent littéralement. Pour tenter d’y remédier, l'association qui emploie Eduardo oeuvre pour sensibiliser les jeunes issus, des favelas. "Avant de travailler sur ce projet, moi aussi, avant, je jetais ma cannette dans la rue", admet-il au micro d’Europe 1. "Mais, si moi j'ai changé, est-ce que les autres ne pourraient pas le faire ?", s'interroge-t il.
Reste que les pouvoirs publics ont également leur part de responsabilité dans la situation de la baie de Rio. Il n'y a en effet quasiment aucun système d'assainissement de la cité brésilienne. Résultat : presque toutes les eaux usées finissent dans la baie. Ce qui représente, chaque seconde, 14.000 litres d'égouts, déversés dans la mer...