La vente de 36 avions de combat Rafale au Brésil est "bien partie" mais pas encore "acquise". C’est ce qu’a indiqué jeudi surRTL Hervé Morin. Le ministre de la Défense français a précisé qu'il faudrait "au moins huit à neuf mois de discussions" et que "le montant du contrat" en dépendra.
Mercredi, le ministre brésilien de la Défense Nelson Jobim était venu tempérer l'optimisme des Français en affirmant que le processus de sélection entre les offres de Dassault, Boeing et Saab pour fournir des avions de combat à l'armée brésilienne n'était pas encore achevé.
L’ouverture de négociations avec Dassault pour l’achat de 36 Rafale avait pourtant été annoncée en grande pompe, lundi, lors d’une visite de Nicolas Sarkozy à Brasilia. Le président brésilien Lula avait alors justifié ce choix par les transferts de technologie consentis par l’avionneur français : celui-ci devaient notamment permettre au Brésil de construire puis vendre l’avion dit "multirôle" en Amérique du Sud.
"C'est Nicolas Sarkozy qui a vendu le Rafale, ce n'est pas nous", avait pourtant expliqué Charles Edelstenne, le PDG de Dassault Aviation, dans un entretien publié dans l'édition du Monde datée du 10 septembre. "Le succès revient [à Nicolas Sarkozy] grâce aux décisions politiques qu'il a prises - un partenariat stratégique entre la France et le Brésil", précisait encore l'industriel.
Les militaires brésiliens doivent rendre "en octobre" leur évaluation finale des trois appareils en lice – le F-18 de Boeing, le Gripen du suédois Saab, et le Rafale français.