Le Père Henri Djongyang a tout vu. Ce religieux était présent lorsque le père Georges Vandenbeusch a été enlevé mercredi soir dans le monastère où ils vivaient, dans le nord du Cameroun, près de la frontière avec le Nigeria.
"Ils cherchaient le coffre-fort". "Les sœurs ont entendu des bruits et se sont retrouvées face aux bandits qui réclamaient de l'argent", raconte-t-il sur Europe 1. "Puis ils sont repartis dans la maison du père, qui était enfermé dans sa chambre". "Ils ont défoncé la porte et tout saccagé. Ils cherchaient le coffre-fort mais comme ils n'arrivaient pas à l'ouvrir, ils ont décidé de partir avec le père Georges".
L'enlèvement n'a pas été revendiqué mais il pourrait s'agir de membres de la secte Boko Haram.
Zone, classée en zone rouge. "Georges Vandenbeusch se trouvait près de Koza dans l'extrême Nord du Cameroun, à 30 kilomètres de la frontière avec le Nigeria", a précisé le Quai d'Orsay. "Cette zone, classée en zone rouge par le centre de crise du ministère des Affaires étrangères, était formellement déconseillée du fait du risque terroriste et du risque d'enlèvement", ajoute-t-il. Le prêtre avait choisi en connaissance de cause de rester sur place.
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