Réchauffement climatique : "il n'y a pas de plan B"

"Le rapport du Giec est clair : il n'y a pas de plan B. Il n'y a qu'un plan A, celui d'une action collective pour réduire les émissions dès maintenant", a réagi la commissaire de l'Union européenne au Climat, Connie Hedegaard
"Le rapport du Giec est clair : il n'y a pas de plan B. Il n'y a qu'un plan A, celui d'une action collective pour réduire les émissions dès maintenant", a réagi la commissaire de l'Union européenne au Climat, Connie Hedegaard © REUTERS
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avec AFP , modifié à
THERMOMÈTRE - Pour les experts, il est encore possible de limiter le réchauffement à 2°, mais les gaz à effet de serre doivent être réduits.

L'alerte. Limiter à 2°C la hausse du thermomètre mondial par rapport à l'ère pré-industrielle est un défi encore possible à relever, ont affirmé dimanche les experts. Mais pour y arriver, cela exige une réduction d'ici 2050 de 40 à 70% des émissions de gaz à effet de serre, qui ne cessent de croître. Sans changement majeur et rapide dans le mix énergétique mondial très dépendant du charbon et du pétrole - gros émetteurs de gaz à effet de serre (GES) - le thermomètre mondial aura subi une hausse de 3,7 à 4,8°C à l'horizon 2100, préviennent les chercheurs du Groupe intergouvernemental d'experts sur le climat (Giec).

Selon le Giec, non seulement les émissions de GES ne cessent de croître mais elles le font à une rythme de plus en plus élevé: 2,2% par an entre 2000 et 2010, décennie qui a vu un retour en force du charbon. La Chine et les Etats-Unis sont les deux principaux émetteurs de GES. La tendance actuelle doit donc être inversée et le temps presse pour agir. "Sans réduction des émissions avant 2030, il sera plus difficile de ne pas dépasser les 2°C et les options seront plus réduites", alertent les scientifiques. Les investissements dans les énergies "bas carbone" - comme le nucléaire ou les énergies renouvelables - vont devoir tripler, voire quadrupler entre 2010 et 2050.

"Il n' y a qu'un plan A". Pour réduire drastiquement les émissions de GES, selon Ottmar Edenhofer, coprésident du groupe ayant rédigé le rapport, il va falloir "éviter de remettre à plus tard les efforts" dans ce sens et faire "des investissements considérables" pour produire et consommer différemment l'énergie. "Le message de la science est clair: pour éviter des interférences dangereuses avec le système climatique, nous devons changer d'approche", a déclaré Ottmar Edenhofer,  coprésident du groupe ayant rédigé le rapport.

"Le rapport du Giec est clair : il n'y a pas de plan B. Il n'y a qu'un plan A, celui d'une action collective pour réduire les émissions dès maintenant", a réagi la commissaire de l'Union européenne au Climat, Connie Hedegaard, dans un communiqué. Et de promettre : "l'Union européenne va adopter dans le courant de cette année un ambitieux programme de réductions de ses émissions pour 2030". C'est "une question de volonté et non de capacité", a renchéri le secrétaire d'Etat américain John Kerry, dans un communiqué volontariste. "Les technologies peuvent réduire la pollution due au carbone tout en étant une chance pour la croissance", a-t-il ajouté.

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