Pour tenter d’en finir avec les différents groupes islamistes présents dans la région, le gouvernement a dépêché dernièrement 7.000 hommes en Kabylie. Mais loin de ramener le calme, ces forces armées ont en fait été la cible de plusieurs attaques. Dans la dernière en date, mercredi, près de Tipaza, une ville côtière située à 70 km d’Alger, 20 militaires ont ainsi été tués.
Le scénario ressemble à celui des attaques précédentes : des islamistes présumés auraient fait exploser plusieurs bombes au passage d’un convoi militaire, avant d’ouvrir le feu et de tirer à l’arme automatique pendant une vingtaine de minutes. Les derniers attentats meurtriers avaient été revendiqués par des hommes se réclamant d’Al-Qaïda au Maghreb islamique. L’attaque la plus violente avait eu lieu le 17 juin dernier près de Bordj Bou Arreridj, à 200 km environ au sud-est d'Alger. 18 gendarmes et un civil avaient été tués.
A chaque attentat, les forces de sécurité répliquent par des opérations terrestres et aériennes, utilisant des hélicoptères pour bombarder les zones forestières, souvent difficiles d'accès, où les islamistes trouvent refuge. Au cours des derniers jours, seize d’entre eux auraient été tués lors d'opérations distinctes menées près de Tizi Ouzou.