Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a procédé à un important remaniement ministériel mercredi, à l'approche de l'élection présidentielle d'avril 2014, sa première grande décision depuis son retour de France après une longue hospitalisation. Le gouvernement reste dirigé par Abdelmalek Sellal, un an après sa désignation. Plusieurs ministères de souveraineté comme l'Intérieur, la Défense, les Affaires étrangères et la Justice, ont en revanche changé de titulaire, a annoncé la présidence dans un communiqué cité par l'agence de presse algérienne APS.
Selon des analystes, il s'agit de resserrer les rangs pour préparer l'élection, à laquelle M. Bouteflika ne devrait pas se présenter, au vu de ses problèmes de santé. "C'est le renforcement du clan présidentiel pour préparer les échéances d'avril 2014", a déclaré à l'AFP le politologue Rachid Tlemçani. Rachid Grim, politologue, abonde dans le même sens en estimant que "c'est un gouvernement de bataille pour préparer l'élection présidentielle".
Les six ministres du Front de libération nationale (FLN- parti au pouvoir) qui n'avaient pas soutenu l'élection fin août d'un homme du sérail, Amar Saïdani, à la tête du parti ont été écartés.