La coalition gouvernementale tripartite tchèque de centre-droit est menacée de rupture, avec la décision annoncée mardi par l'un de ses membres, le parti centriste Affaires publiques (VV), de retirer ses ministres du gouvernement.
Les trois ministres de VV, allié du Parti démocratique civique (ODS) de Petr Necas et du parti TOP 09 (droite) du chef de la diplomatie Karel Schwarzenberg, doivent présenter mercredi leurs démissions qui deviendront effectives le 1er mai, sauf si les deux partenaires de coalition acceptent les demandes d'Affaires publiques, a indiqué leur chef Radek Jonh. Cette décision intervient après une série de scandales de corruption, impliquant notamment un député de VV Vit Barta jugé pour pot-de-vins et l'ex-maire de Prague Pavel Bem, député d'ODS.
Si le désistement du parti VV devenait effectif, le gouvernement deviendrait minoritaire au Parlement où il dispose actuellement de 115 sièges sur 200. Le ministre des Finances Miroslav Kalousek, chef adjoint de Top 09, lui a emboîté le pas en disant que son parti "refusait le chantage" et était prêt pour des législatives anticipées.