Elle avait été arrêtée parce qu'elle détenait... du Dafalgan codéiné. Une des deux Françaises arrêtées en Géorgie pour possession de ce médicament antalgique, légal en France, mais interdit dans cette république du Caucase, a pu quitter le pays jeudi soir après son procès. Elle avait été bloquée neuf jours en Géorgie. "Le cauchemar est terminé", a déclaré au téléphone Arzu Bilici, cette mère de famille de 41 ans originaire de Brumath, dans le Bas-Rhin.
Une Française dans l'attente de son procès. Une autre Française d'origine turque, Hatice Kaynar, 36 ans, domiciliée à Angers, restait pour sa part retenue en Géorgie dans l'attente de son procès pour des faits similaires, selon Arzu Bilici. "C'était très dur de la quitter hier soir. Ça a été des larmes pour elle comme pour moi", a-t-elle dit.
2.500 euros d'amende. Avant d'être autorisée à quitter le pays, Arzu Bilici a dû payer une amende de 2.500 euros pour possession de Dafalgan codéiné, un médicament antidouleur considéré comme un produit stupéfiant en Géorgie car contenant de la codéine. Elle s'est également vu notifier l'interdiction d'y conduire pendant cinq ans, mais "c'est la première et la dernière fois que je viens dans ce pays", a-t-elle affirmé. Elle compte passer encore dix jours de vacances avec sa famille en Turquie avant de rentrer en France.
Se renseigner sur les médicaments interdits à l'étranger. Sur son site internet, le ministère français des Affaires étrangères avertit que "certains médicaments délivrés sur ordonnance en Europe ne sont pas autorisés à l'importation en Géorgie", notamment les opiacés comme la codéine. "Il est donc fortement recommandé aux voyageurs sous traitement médical de vérifier auprès de l'ambassade de Géorgie en France avant leur départ que les médicaments en leur possession sont autorisés en Géorgie, de se munir d'un original et de copies de leur ordonnance médicale, et de déclarer l'intégralité de leurs médicaments lors du contrôle en douane à l'entrée", est-il précisé sur ce site.