Revivez la 25e journée de mobilisation en Libye

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avec agences , modifié à
Europe1.fr a suivi en direct les événements marquants de la journée de vendredi.

A l'issue d'une réunion extraordinaire à Bruxelles, l'Union européenne s'est dite prête vendredi à examiner toutes les options face à la crise libyenne, tout en restant très prudente sur d'éventuelles actions militaires. En Libye, les affrontements entre les forces du régime Kadhafi et les opposants ont continué dans l'Est. Barrack Obama a appelé le monde à éviter un massacre comme au Rwanda.

21h34 : Kadhafi propose une amnistie aux repentis. Le gouvernement libyen a proposé une amnistie à tous les insurgés qui déposeraient les armes, a annoncé vendredi une chaîne de télévision gouvernementale libyenne.

21h21 : La Libye "suspend" ses relations avec la France. Tripoli a décidé vendredi de "suspendre" ses relations diplomatiques avec Paris, a annoncé le vice-ministre libyen des Affaires étrangères, Khaled Kaaim, au cours d'une conférence de presse.

2&h19 : Escarmouches dans Ras Lanouf. Des combats opposaient vendredi soir insurgés et forces fidèles à Mouammar Kadhafi à Ras Lanouf, mais aucun des deux camps ne contrôlait totalement ce port pétrolier du golfe de Syrte, déserté par sa population, ont déclaré des combattants rebelles.

20h28 : L'analyse de Berlusconi. La ligne dure adoptée par de grandes puissances contre Mouammar Kadhafi a peut-être poussé le dirigeant libyen à se raidir en rendant impossible un dénouement négocié, a déclaré Silvio Berlusconi vendredi. "Une fois que quelqu'un a avancé l'idée de traduire Kadhafi devant la Cour pénale internationale, je crois que l'idée de rester au pouvoir s'est ancrée en lui et je ne vois personne qui puisse le faire changer d'avis", a-t-il dit aux journalistes.

"Eviter un massacre comme au Rwanda"

19h09 : L'étau se resserre sur Kadhafi, assure Obama. "Globalement, nous resserrons lentement l'étau sur Kadhafi. Il est de plus en plus isolé sur la scène internationale, à la fois en raison des sanctions et de l'embargo sur les armes", a déclaré le président des Etats-Unis. Pour lui, le monde "doit" éviter un massacre comme au Rwanda.

18h33 : Les forces lybiennes ont repris Zaouïah. Les forces de Kadhafi contrôlent tout le centre de Zaouïah, ville située à une cinquantaine de kilomètres de Tripoli, jusqu'ici aux mains des insurgés, a constaté vendredi un correspondant de Reuters.

17h43 : Un émissaire de l'ONU à Tripoli en début de semaine. Le nouvel émissaire de l'ONU pour la Libye, le Jordanien Abdul Ilah Khatib, sera à Tripoli en début de semaine prochaine et transmettra l'inquiétude internationale à propos de la répression menée par Mouammar Kadhafi, a indiqué vendredi Ban Ki-moon.

17h 39 : Cameron favorable à des sanctions pétrolières. Le Premier ministre britannique, David Cameron, a appelé vendredi l'Union européenne et la communauté internationale à imposer des sanctions pétrolières contre la Libye, à l'issue d'un sommet des dirigeants européens sur la situation dans le pays.

17h36 : Merkel sceptique" sur un engagement militaire. La chancelière allemande s'est dite "fondamentalement sceptique" sur un engagement militaire en Libye à l'heure actuelle.

17h13 : La Ligue arabe favorable à une zone d'exclusion aérienne ? La Ligue arabe va probablement accepter sous certaines conditions le principe de l'instauration d'une zone d'exclusion aérienne en Libye, a déclaré vendredi le ministre hongrois des Affaires étrangères. Les pays membres de la Ligue arabe doivent se réunir samedi au Caire.

17h10 : L'opposition à Kadhafi, un interlocuteur "légitime" pour l'UE. Le Conseil National de Transition libyen a été officiellement reconnu vendredi comme "interlocuteur politique" par l'UE.

L'UE appelle Kadhafi à démissionner

17h03 : L'UE réclame le départ de Kadhafi. Les dirigeants européens réunis en sommet ont appelé vendredi Mouammar Kadhafi et son régime à démissionner "sans délai". Les dirigeants européens ont aussi décidé d'étudier "toutes les options" possibles pour "protéger la population civile", à condition qu'il y ait une base juridique "claire" et un soutien dans la région.

16h58 : La Croix-Rouge appelée à l'aide sur le front Est. Des médecins volontaires, soignant des blessés à la fois insurgés et pro-Kadhafi dans l'est du pays, ont appelé vendredi la Croix-Rouge internationale à l'aide. A quelques kilomètres à l'est de la ville pétrolière de Ras Lanouf, au milieu du bruit des raids aériens et des tirs d'obus, le docteur Awad el-Ghweiry craint que son hôpital de fortune soit incapable de faire face à ce qu'il appelle "une guerre civile". "Si la Croix-Rouge était ici, nous pourrions faire quelque chose", a-t-il dit.

16h14 : Ras Lanouf désertée par les forces de Kadhafi ? Les forces fidèles à Mouammar Kadhafi se seraient retirées vendredi des quartiers d'habitation dans le centre du port pétrolier de Ras Lanouf, à la suite de violents combats, ont déclaré des insurgés.

15h09 : Les opérations d'évacuations de migrants menacées. Les opérations d'évacuation de ressortissants étrangers fuyant les violences en Libye pourraient être suspendues faute de fonds, a averti vendredi l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). L'OIM dépense 2,1 millions d'euros par jour pour permettre à des milliers de migrants de rentrer dans leur pays d'origine.

14h35 : Tripoli quadrillée. Les rues de la capitale libyenne sont quasi-désertes à la sortie de la grande prière hebdomadaire, les forces de sécurité étant omniprésentes aux abords des quartiers où d'importantes manifestations d'opposition avaient eu lieu fin février.

14h01 : Raid aérien à l'est de Ras Lanouf. Les forces loyales au dirigeant libyen Mouammar Kadhafi ont lancé une attaque aérienne vendredi sur un poste de contrôle de la rébellion à une dizaine de kilomètres à l'est de Ras Lanouf, où les combats se poursuivaient.

13h37 : Misrata encerclée par les militaires. La ville libyenne de Misrata, à 150 km à l'est de Tripoli, est toujours aux mains des insurgés vendredi mais les militaires pro-Kadhafi encerclent la ville, a témoigné un réfugié soudanais tout juste arrivé en Tunisie, décrivant une situation "catastrophique".

13h20 : Manifestation à Benghazi. Des milliers de Libyens se sont rassemblés vendredi à Benghazi, fief de la rébellion libyenne dans l'Est du pays, après la grande prière pour réclamer le départ du dirigeant Mouammar Kadhafi.

L'UE se concerte

12h55 : Sarkozy réitère sa disponibilité à intervenir militairement. "Avec (le Premier ministre britannique) David Cameron, les Anglais et les Français, nous avons dit notre disponibilité" à une éventuelle action militaire pour protéger les populations, a déclaré le président français.

12h40 : Merkel réaffirme qu'il faut une position commune. "Je souhaite que nous envoyions aujourd'hui un signal d'unité, car diviser pour régner ne servirait que Kadhafi", a indiqué la Chancelière allemande à son arrivée à Bruxelles, regrettant ainsi les prises de positions française et britannique.

12h25 : l'Algérie "contre une intervention étrangère" en Libye. Le ministre algérien des Affaires étrangères Mourad Medelci a indiqué que l'Algérie était "contre une intervention étrangère" en Libye, qui nourrirait le terrorisme, mais qu'une "médiation" entre le régime du colonel Kadhafi et l'opposition armée était "souhaitable".

Partie de bluff entre Kadhafi et l'opposition

12h20 : Kadhafi n'a pas assez de troupes selon l'opposition. Un porte-parole de l'opposition libyenne assure que les forces de Kadhafi n'étaient pas assez nombreuses pour tenir les places conquises sur la ligne de front, où la situation restait par conséquent très "mouvante".

12h05 : Kadhafi réitère ses menaces. Mouammar Kadhafi menace l'Europe de cesser de soutenir la lutte contre le terrorisme, a-t-il fait savoir par le biais de l'agence officielle libyenne.

12h00 : Kouchner salue la décision de Sarkozy. L'ancien ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner a estimé que Nicolas Sarkozy avait été "courageux" en étant le premier à reconnaître le Conseil national de transition (CNT) libyen. "On peut juger cela peut-être un peu rapide, il faut faire attention, mais c'est un geste politique très important si on veut sauver les populations", a-t-il déclaré sur France Info.

11h55 : David Cameron souhaite que l'UE se prépare "à toute éventualité". "Nous devrions également prévoir toutes les éventualités", a affirmé le Premier ministre britannique, avant d'ajouter : "je pense qu'il est important que les pays européens fassent preuve de volonté politique, d'ambition et d'unité pour dire clairement que le colonel Kadhafi doit partir, que son régime est illégitime".

Sarkozy envisage des "frappes ciblées"

11h40 : Sarkozy demande à l'UE de reconnaître l'opposition. La France a demandé à ses partenaires européens de reconnaître l'opposition libyenne à Mouammar Kadhafi, représentée par le Conseil national de transition (CNT), a annoncé son président Nicolas Sarkozy à son arrivée à un sommet de l'UE.

11h30 : France et Royaume-uni prêts à des "frappes ciblées". La France et la Grande-Bretagne sont disposées à participer à des frappes "ciblées" contre les forces du régime de Mouammar Kadhafi si ces dernières font notamment usage "d'armes chimiques" contre la population, a déclaré vendredi le président Nicolas Sarkozy depuis Bruxelles.

11h10 : Des membres de l'UE prennent leur distance avec la France. L'Allemagne, le Luxembourg et la Belgique ont pris leurs distances avec la France, qui a pris les devants en reconnaissant l'opposition au régime de Kadhafi et en plaidant pour des "frappes ciblées". "Je pense que les Européens seraient bien avisés de prendre les décisions qu'ils ont à prendre lors de la réunion (des dirigeants des pays européens) et pas un jour avant" le sommet, a déclaré le Premier ministre Luxembourgeois Jean-Claude-Juncker.

10h50 : Malte refuse de jouer le médiateur. Malte a rejeté ces derniers jours une demande du gouvernement libyen d'agir en tant que médiateur avec l'UE, a annoncé le Premier ministre, Lawrence Gonzi. "Nous avons dit clairement et directement aux Libyens que, pour le moment, il n'y a pas lieu de mener une médiation. Les autorités libyennes doivent se mettre à l'écoute des revendications du peuple", a-t-il déclaré.

Ras Lanouf, nouvelle ligne de front

10h35 : Les rebelles envoient des renforts à Ras Lanouf. Les rebelles libyens ont envoyé des renforts vers le site pétrolier de Ras Lanouf, dans l'Est libyen, pour stopper une offensive des forces loyales au leader Mouammar Kadhafi qui les ont forcés à battre en retraite jeudi soir.

10h : Chute de 80% de la production de pétrole. La production libyenne de pétrole a chuté d'environ 1,4 million de barils par jour depuis le début de la révolte contre Mouammar Kadhafi, tombant à "200.000 ou 300.000 barils par jour", a déclaré le PDG du groupe pétrolier Total Christophe de Margerie.

09h20 : Plus que des poches de combats à Ras Lanouf. Les forces de Mouammar Kadhafi contrôlaient vendredi le site pétrolier de Ras Lanouf mais des combats se poursuivaient dans des poches de résistance, selon des médecins en contact avec les insurgés.

Volontarisme de Sarkozy : les réserves d'un ex-ministre de la Défense

8h35 : "Il faut s’assurer que les bons sont raisonnablement bons". "On a déjà fait cela, Prendre partie dans un conflit interne en partant d’une analyse un peu simplifiée qu’il y avait des bons et des mauvais : Il faut s’assurer que les bons sont raisonnablement bons", a estimé, vendredi matin sur Europe 1, l’ancien ministre de la Défense Alain Richard.

8h26 : "Il existe aussi quelques autres moyens" pour contrer Kadhafi. Interrogé sur les moyens d'actions contre le régime de Kadhafi, l’ancien ministre de la Défense Alain Richard a lister trois possibilités. “Il y a 3 degrés : il y a la zone d’interdiction aérienne, (...) il y a ensuite l’action sur des cibles qui sont les outils opérationnels de Kadhafi mais ce sont par définition des bombardements, avec le risque évidemment de créer des dommages non voulus sur le peuple libyen.Il existe aussi quelques autres moyens de priver de capacités opérationnelles une force aérienne. On peut paralyser une force aérienne avec une force à distance", a-t-il détaillé, vendredi matin sur Europe 1.

8h20 : Quelle légitimé pour une action militaire ? “Quelle est la légitimité de deux puissances, certes respectables, le Royaume-Uni et la France, pour prendre une action aussi forte, avec autant d’impact possible, sans mandat des 191 autres ?“, s'est interrogé l’ancien ministre de la Défense Alain Richard, vendredi sur Europe 1.

7h50 : 250.000 personnes déplacées. Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU a établi un premier bilan chiffré : plus de 250.000 personnes ont fui la Libye pour les pays voisins depuis le début, mi-février, du mouvement de révolte contre le régime de Kadhafi.

6h50 : Le Luxembourg tempère les ardeurs franco-britanniques. Le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères, Jean Asselborn, a mis en garde contre tout "geste théâtral" vendredi au sommet de l'UE, au cours duquel la France et le Royaume-Uni vont prôner un durcissement de la diplomatie européenne. "J'espère que personne ne se livrera à un acte théâtral" lors de la réunion à Bruxelles des chefs d'Etat et de gouvernements européens, a-t-il déclaré à la radio allemande RBB.

6h10 : Les forces de Kadhafi prennent Ras Lanouf. Les forces militaires loyales à Mouammar Kadhafi ont réussi à pénétrer dans l'important port pétrolier de Ras Lanouf à l'est et affrontent les rebelles pour s'emparer du contrôle de la ville, ont annoncé les insurgés, vendredi.

5h50 : Les 3 soldats néerlandais capturés ont été libérés. Trois soldats néerlandais, deux hommes et une femme, faits prisonniers en Libye lors d'une opération d'évacuation de civils qui avait mal tourné, ont été libérés dans la nuit de jeudi à vendredi, après douze jours de captivité.