C'est un accord à l'arraché. Les délégués de Rio+20 se sont mis d'accord sur un projet de déclaration finale quelques heures à peine avant le début d'un sommet au cours duquel une centaine de chefs d'Etat ou de gouvernement devaient s'engager en faveur de l'éradication de la pauvreté et de la préservation de la planète.
"Cette déclaration sera ratifiée par les chefs d'Etat et de gouvernement", a assuré un diplomate.
Le projet de déclaration finale de 49 pages, intitulée "L'avenir que nous voulons" doit être ratifié vendredi. Ce texte a été rédigé sous l'autorité du Brésil, pays hôte, après l'échec des négociations conduites pendant cinq mois par les Nations unies.
Les discussions, entamées lundi, ont achoppé sur plusieurs points. Les Européens ont d'abord refusé un document dépourvu d'"ambition", avec "une régression du multilatéralisme". En outre, ils demandaient une place plus grande au Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), même sans le titre d'organisation onusienne pleine et entière.
Un "échec épique"
Cependant, à la mi-journée, les délégués des 193 pays de l'ONU ont finalement adopté un projet de déclaration, déjà décrié. De grandes ONG ont vigoureusement critiqué ce texte. Greenpeace a parlé d'"échec épique" et WWF de "déception significative". "Nous avons besoin que les leaders du monde viennent au secours des négociations, ou bien nous allons avoir plus de pauvreté, plus de conflits et plus de destruction de l'environnement", a déclaré son directeur général, Lasse Gustavsson.
Des absences remarquées
Dès mercredi, de nombreux chefs d'Etat feront le déplacement. Le président François Hollande, le sud-africain Jacob Zuma, ainsi que les Premiers ministres indien Manmohan Singh et chinois Wen Jiabao, quitteront le G20 à Los Cabos, au Mexique pour rejoindre Rio+20. L'Iranien Mahmoud Ahmadinejad, dont la visite a suscité une manifestation de protestation dimanche, est aussi attendu.
D'autres brilleront cependant par leur absence comme le président des Etats-Unis, Barack Obama. Il sera représenté par la secrétaire d'Etat Hillary Clinton. Le Premier ministre britannique David Cameron, la chancelière allemande Angela Merkel et le président russe Vladimir Poutine ne feront pas le déplacement.