Les boîtes noires ont été remontées jeudi 12 mai et, d’après les informations communiquées par le Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) depuis, elles devraient livrer des informations essentielles pour la compréhension de l’accident de l’Airbus 330, près de deux ans après le crash du vol Rio-Paris qui avait fait 228 morts dans l’Atlantique.
Troadec : "nous prendrons notre temps"
"Nous prendrons notre temps avant de donner des éléments sur les résultats. Il y a beaucoup d’informations à recouper. Les enregistreurs sont un élément essentiel de la compréhension de cet accident, ce n’est pas le seul", a tempéré le directeur du BEA Jean-Paul Troadec. Dans un communiqué, le BEA a expliqué qu’un rapport d’étape sera rendu public cet été.
Très attendues pour résoudre l’énigme de ce crash, les lectures des boîtes noires ont donc été réalisées par des experts techniques allemands, américains, brésiliens et britanniques. Elles ont permis de recueillir l’intégralité des données techniques relatives aux paramètres du vol Air France 447 ainsi que les deux dernières heures de conversations et bruits dans le cockpit. Le résultat de l’enquête revêt de fors enjeux judiciaires et industriels.
Le débat se poursuit sur les corps
La localisation de la carlingue à 3.900 mètres sous la mer n’a pas seulement permis de remonter les deux boîtes noires. De nombreux corps gisent encore au fond de l’Océan. Les deux juges d’instruction chargés de l’enquête ont décidé que si l’identification n’était pas possible sur ces deux corps, les autres resteraient sous l’eau.
Ce que souhaite, de toute façon Robert Soulas, le père d’une des victimes. "On n’est pas préparés à cela" explique le vice-président de l’association Entraide et Solidarité AF447. 72 Français sont parmi les 228 victimes, représentant en tout 32 nationalités. Ces recherches ont coûté plus de 35 millions d’euros.