L’INFO. Il lui en faut plus pour avoir peur. Le pape ne s’est pas laissé gagner par l’inquiétude, lundi à Rio, alors que sa voiture a été bloquée et assaillie à plusieurs reprises par de nombreuses personnes désireuses de le toucher.
Des débordements. Alors que le pape traversait la ville en provenance de l'aéroport vers la cathédrale, la petite Fiat Idea a été prise d’assaut par des dizaines de fidèles qui voulaient voir le souverain pontife au plus près. A travers la fenêtre de sa portière ouverte, le pontife a serré les mains tendues. "Le secrétaire du pape m'a confié qu'il était effrayé, mais que le pape est resté très souriant", a indiqué dans une conférence de presse son porte-parole, le jésuite Federico Lombardi.
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Un engin explosif sur le parcours. Pourtant il y avait de quoi s’inquiéter. Un engin explosif a été retrouvé, dimanche, par la police brésilienne dans un parking près d'un sanctuaire catholique de la ville d'Aparecida où le pape François doit se rendre cette semaine, a annoncé lundi un service d'information de l'Etat.
Le porte-parole du pape François a donné des précisions sur l'engin trouvé. "Il s'est agi d'un explosif très artisanal, découvert dimanche dans un sac de plastique, dans des toilettes publiques près de la basilique. Il n'y a pas de préoccupation particulière" pour la sécurité du pape à ce sujet, a-t-il assuré.
Changement de programme. Lundi soir, des échauffourées ont éclaté entre la police et des manifestants. Des centaines de personnes couraient dans toutes les directions à proximité du palais Guanabara où siège le gouvernement de Rio de Janeiro. Un cocktail Molotov a été lancé en direction des forces de l'ordre. Au moins un manifestant qui portait un masque blanc d'Anonymous a été arrêté. Cette manifestation a conduit les services de sécurité à changer in extremis le programme du pape, en le faisant monter dans un hélicoptère pour aller du centre-ville au palais Guanabara.
Une journée de repos et de réflexion. La journée de mardi est pour le pape, qui est âgé de 76 ans, sans aucun rendez-vous annoncé. Il restera dans le calme et la verdure de la résidence du Sumaré, sur les hauteurs de Rio. Le porte-parole du Saint-Siège, le père Federico Lombardi, a indiqué que le pape pouvait rencontrer qui il désirait.
Dans la soirée, les journées mondiales de la jeunesse (JMJ), préparées dans tout le pays depuis des semaines, entreront dans leur phase principale, avec la messe d'ouverture célébrée sur la plage de Copacabana par l'archevêque de Rio, Mgr Orani Joao Tempesta.
Un œil sur les manifestations à venir. D'autres manifestations sociales sont annoncées dans les prochains jours, dont certaines à proximité de la plage où auront lieu jeudi et vendredi soirs des cérémonies des JMJ en présence du pape et de centaines de milliers de jeunes catholiques. Avant la visite, le Vatican avait fait savoir qu'il n'avait pas d'inquiétude pour le pape, dans la mesure où les manifestations n'étaient pas dirigées contre lui, et que plus de 60% de la population brésilienne est catholique. Mais il n'avait pas exclu que les manifestants profitent de la caisse de résonance de la présence de François, qui met l'accent sur les problèmes sociaux, pour relancer leur mouvement.
Après la journée de repos de mardi, François reprendra mercredi son programme sur les chapeaux de roue avec un déplacement au sanctuaire d'Aparecida, à quelque 200 km de Rio.