Le favori des prétendants à l'investiture républicaine, Mitt Romney, a dévoilé mardi que son taux d'imposition devait "avoisiner les 15%", ce qui laisse penser que l'un des plus riches hommes politiques à briguer la présidence des Etats-Unis est imposé à un taux inférieur à celui de la plupart de ses concitoyens. Romney a accepté pour la première fois lundi soir, lors d'un débat entre prétendants républicains à Myrtle Beach, en Caroline du Sud, de rendre publique sa feuille d'impôts - mais pas avant avril, mois durant lequel les aspirants à l'investiture le font généralement.
Ses adversaires, ligués contre celui qui fait la course en tête à quelques jours de la primaire de samedi en Caroline du Sud, le pressaient durant ce débat d'être plus transparent sur sa fortune. Certains responsables démocrates aussi ont affirmé que la richesse de Romney montrait combien il était coupé des réalités et des inquiétudes des Américains des classes moyennes ou défavorisées. Ancien dirigeant d'un fonds d'investissement et ex-gouverneur du Massachusetts, Romney, si l'on se réfère au taux d'imposition qu'il a dévoilé, tire sans doute une bonne part de ses revenus de dividendes et autres revenus financiers.
Les dividendes sont généralement imposés à 15%, contre un taux d'imposition maximal de 35% sur les salaires.