Le Royaume-Uni devient le premier pays au monde à adopter la pratique. Les députés britanniques se sont prononcés mardi en faveur de la fécondation in vitro avec remplacement mitochondrial. En clair, les élus ont ouvert la voie à la conception de bébés à partir de l'ADN de trois personnes - un père, une mère et un donateur de sexe féminin.
Eviter des maladies héréditaires. Cette technique permet d'éviter des maladies héréditaires chez les enfants grâce au remplacement mitochondrial. L'ovule est implanté dans l'utérus de la mère une fois qu'elle a été fécondé par le sperme du père en laboratoire. L'idée, c'est de permettre au futur enfant d'être porteur de toutes les caractéristiques génétiques de son père et de sa mère, mais pas de mitochondries responsables de maladies comme la myopathie ou le diabète. L'ADN mitochondrial ne représente en effet que moins d'un pour cent de la quantité totale d'ADN contenue dans une cellule humaine (il est transmis par la mère uniquement, et peut, lorsqu'il est transmis à l'enfant, évoluer et provoquer l'apparition de maladies).
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Cette décision de la Chambre des Communes, approuvée par 382 députés tandis que 128 ont voté contre, doit encore être validée fin février par la Chambre des Lords le 23 février, une étape considérée comme une simple formalité.
L'autorisation d'un organisme de bioéthique encore nécessaire. Si elle est définitivement adoptée, la modification de la loi sur l'embryologie et la fertilisation humaine, qui date de 2008, n'aboutira pas au traitement immédiat de toutes les femmes qui en feront la demande. Elles devront en effet se plier à l'autorisation de l'organisme britannique responsable en matière de bioéthique, la Human Fertilisation and Embryology Authority (HFEA).
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Les mutations de l'ADN des mitochondries sont assez fréquentes. Selon des chiffres de 2013, au moment où le gouvernement a approuvé ce procédé, environ 125 bébés sont porteurs au Royaume-Uni d'une mutation mitochondriale susceptible de provoquer, en passant de la mère à l'enfant, des problèmes neurologiques, musculaires ou cardiaques, de même que la surdité ou le diabète. Et un sur 6.500 est gravement affecté et pourrait souffrir de maladies potentiellement mortelles pour lesquelles il n'y a pas de remède.