Les États-Unis sont sur le qui-vive. L'ouragan Sandy doit atteindre la côte est du pays dans la nuit de lundi à mardi. Les Américains se préparent donc au pire, à New York notamment.
>> Retour sur l'avancée de l'ouragan, lundi , heure par heure.
23h06 : le canada envoie des électriciens. La société provinciale d'électricité Hydro-Québec a annoncé lundi l'envoi d'électriciens dans le Vermont pour aider cet Etat américain à faire face à l'ouragan, au moment où l'est du Canada se prépare aussi à recevoir des pluies abondantes et de forts vents. L'ouragan, qui doit toucher terre lundi soir dans le New Jersey doit ensuite poursuivre sa route en direction des provinces de l'Ontario, du Québec et de l'Atlantique.
22h30 : les pompiers inquiets. Les pompiers regardent avec inquiétude la grue qui s'est effondrée, en partie, en haut d'un immeuble de quatre-vingt-dix étages, en plein centre de Manhattan (voir ci-dessous à 20h50). Le quartier autour de la 57ème avenue a été sécurisé.
Des vols Air France en direction ou en provenance du nord-est des Etats-Unis pourraient être annulés ou retardés mardi en raison du passage de l'ouragan Sandy, a indiqué lundi la compagnie aérienne dans un communiqué."Certains vols de et vers Washington Dulles, New York Kennedy et Boston pourront être annulés et d'autres retardés", a annoncé Air France, qui affirme "suivre la situation en temps réel". La compagnie "met tout en oeuvre pour prévenir ses clients des éventuels changements concernant leur vol et en minimiser les conséquences sur le voyage". Elle recommande également à ses clients de consulter son site internet. Au total, se sont plus de 12.000 vols qui ont été annulés au départ ou à destination des Etats-Unis lundi.
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21h36 : Sandy du ciel. La Nasa a mis en ligne une vidéo de l'ouragan, vu du ciel, sur laquelle on observe en détail l'évolution de la masse de nuages et d'eau.
21h28 : des réacteurs nucléaires menacés de fermeture. Au moins deux réacteurs nucléaires produisant près de 50% de l'électricité de l'Etat de New Jersey pourraient être arrêtés si les vents créés par Sandy s'intensifiaient, selon un porte-parole de leur exploitant. "Nous continuons de surveiller les conditions météorologiques", a indiqué Joseph Delmar, un porte-parole de la société Public Service Electric and Gas, PSEG. "Selon nos règles d'opération, nous arrêterons les réacteurs (Salem Unit 1 et Hope Creek) si l'une des conditions suivantes était remplie : des vents dépassant la vitesse de 119 km/h pendant une durée de plus de 15 minutes ou si le niveau du fleuve Delaware dépassait les 30,3 mètres de hauteur, le site se trouvant à 31,1 mètres au dessus du niveau de la mer", a-t-il détaillé.
21h33 : les services administratifs fermés mardi. Les services de l'administration fédérale américaine resteront fermés mardi pour le deuxième jour consécutif en raison du passage de l'ouragan. Seuls les employés des services de secours devront aller travailler mardi, sauf avis contraire, au moment où des fortes pluies et des vents violents devraient frapper la capitale fédérale Washington, a annoncé le service de l'administration chargé du personnel.
20h59 : inondations et coupures d'électricité. Des pluies diluviennes touchent déjà la côte est provoquant des inondations dans les zones littorales. A Atlantic City, le long de la jetée de cette station balnéaire, casinos, bars et hôtels clinquants qui accueillent chaque année plus de 30 millions de visiteurs étaient barricadés derrière des planches et des sacs de sable. La police a fermé toutes les routes menant à la ville, sauf pour les véhicules d'urgence et les journalistes. Du Connecticut à la Virginie, plus de 36.000 foyers étaient privés d'électricité, conséquence des chutes d'arbres sous l'effet des bourrasques, selon le département de l'Energie. Des milliers d'employés des sociétés fournissant le courant étaient mobilisés, de même que 1.900 soldats de la Garde nationale.
Une grue au sommet d'un immeuble de 90 étages s'est partiellement effondrée lors d'une bourrasque de vent dans le centre de New York lundi après-midi. L'accident, qui n'a fait aucun blessé, a eu lieu sur le chantier d'un immeuble de luxe en construction à l'angle de 7e avenue et de la 57e rue. Un témoin, Aviadav Benzikry, a raconté sur la chaîne locale NYI que des pièces étaient tombées au sol, le reste de la grue se balançant toujours au vent. Vingt-cinq policiers ont été envoyés sur place, et le secteur a été fermé au public.
"Je suis passé en dessous et je l'ai vu bouger", raconte le reporter de CNN :
20h18 : de l'animation tout de même sur Time Square. Quelques téméraires se sont quand aventurés sur Time Square pour une séance photos sous la pluie, malgré les consignes, très claires, du maire Michael Bloomberg de rester chez soi.
19h43 : les six Français retrouvés. Les six Français qui avaient disparu dans la nuit de dimanche à lundi - et que l'on croyait victimes d'une vague causée par l'ouragan Sandy - ont été retrouvés sains et saufs lundi. Il sont arrivés vers 19 heures heure française au port de la Trinité, en Martinique. Les recherches avaient été lancées lundi matin après un appel téléphonique de l'épouse d'un des hommes. Selon les premières informations, ils n'auraient tout simplement jamais disparu, mais auraient passé la nuit de dimanche sur l'île de la Dominique, avant de prendre la mer lundi matin.
19h11 : Sandy s'approche des côtes. L'oeil de l'ouragan Sandy se trouvait lundi en fin d'après-midi, à 285 km au sud-est de New York et sa vitesse de déplacement augmentait à nouveau même si ses vents se maintenaient à 150 km/h, selon le Centre national des ouragans (NHC). Selon le bulletin du NHC publié 18 heures, la vitesse des vents n'a pas évoluée par rapport à la fin de matinée mais la vitesse de déplacement de la masse dépressionnaire est passée de 30 à 40 km/h. L'ouragan, qui devrait atteindre les côtes nord-est des Etats-Unis lundi soir à proximité d'Atlantic City, dans le New Jersey, se trouvait à 180 km de la station balnéaire à 18 heures.
18h55 : échanges d'infos pratiques. Les sites américains et de microblogging multiplient les conseils de "survie" pour bien se protéger pendant le passage de l'ouragan Sandy. Outre les conseils sur les provisions à faire avant le passage de la tempête, il est aussi conseillé de ne pas téléphoner mais de préférer les SMS aux appels pour communiquer, afin de ne pas encombrer les réseaux.
18h41 : ils refusent d'évacuer. Beaucoup de New-Yorkais ignoraient les ordres d'évacuation lancés par le maire Bloomberg. Sandy "peut facilement vous tuer", a pourtant insisté Michael Bloomberg, qui avait ordonné dimanche l'évacuation de 375.000 personnes des zones inondables. Seulement 3.000 personnes ont trouvé refuge dans les 76 centres d'accueil mis en place, d'une capacité de 16.000 lits. "L'an dernier, j'ai accepté d'évacuer pour l'ouragan Irene et il ne s'est rien passé. Donc cette année je reste chez moi, j'ai assez de provisions en cas d'urgence", explique Connie Anderson, une employée de 30 ans qui habite Battery Park, une zone très exposée. "Mon seul souci, ajoute-t-elle, c'est l'ascenseur mais je peux m'en passer, j'habite au 15e".
18h23 : la bourse fermée mardi. La Bourse de New York restera fermée mardi en raison de l'ouragan Sandy. Une fermeture non sans conséquences sur les marchés financiers.
18h17 : Goldman Sachs prêt pour la tempête. Ici devant le bâtiment de la banque d'investissement Goldman Sachs, à Manhattan.
A sandbag-rich Goldman Sachs building in downtown Manhattan $GS#Sandy#ReutersLivetwitter.com/GregRoumelioti…— Greg Roumeliotis (@GregRoumeliotis) October 29, 2012
18h05 : témoignage de Marie, une Française à New York. "Ça souffle beaucoup. Il n'y a qu'une personne dans ma rue, alors que d’habitude il y en a 20.000", décrit Marie, une française en vacances à New York, interrogée sur Europe 1. "Tout le monde fait la queue pour faire des provisions. Les gens prennent ça très au sérieux. Les rayons de bouteilles d’eau ont été dévalisés. On a acheté de l’eau, des lampes de poche et des bougies puis un peu de nourriture pour deux jours", ajoute la jeune femme.
"Les rayons sont dévalisés""Si on vous dit d'évacuer, vous évacuez", a insisté le président des Etats-Unis, lundi, à propos du diapositif mis en place sur la côte est des Etats-Unis. Barack Obama a précisé que son inquiétude se portait "sur la sécurité des citoyens américains" et non sur les "conséquences de l'ouragan sur la campagne électorale" américaine (les élections présidentielles se tiennent le 6 novembre prochain).
17h27 : plus de 10 milliards de dollars de dégâts. L'ouragan pourrait causer entre 10 à 20 milliards de dollars de dégâts et entraîner 5 à 10 milliards de pertes pour les assureurs, selon de premières estimations de la société spécialisée Eqecat. "Sandy est une grosse tempête, qui affecte 20% de la population américaine", indique dans un communiqué ce cabinet d'études en gestion du risque. L'ouragan Katrina, qui avait dévasté la Nouvelle-Orléans en 2005, avait coûté entre 40 et 66 milliards de dollars de dommages assurés, ce qui en avait fait l'événement le plus cher de l'histoire des catastrophes naturelles.
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17h23 : Obama décrète l'état d'urgence. Le président Américain a décrété l'état d'urgence pour les Etats de New York, du Massachusetts et du Maryland, annonce la chaîne de télévision CNN.
17h05 : des vents de 150 km/heure. L'ouragan se renforce en se rapprochant de la côte nord-est des Etats-Unis avec des pointes de vents estimées à 150 km/h, selon le dernier bulletin du Centre national des ouragans, basé à Miami. Selon le bulletin publié à 17 heures, la dépression se trouvait à 330 km d'Atlantic City dans le New Jersey et à 415 km de New York. A l'approche du littoral, les vents mesurés par le Centre se sont intensifiés avec des pointes à 150 km/h, avec des rafales encore plus fortes.
16h45 : les premières images sur le web. Des webcams, disposées un peu partout sur la côte, permettent de voir en direct les images de l'ouragan.
16h30 : des images des vents violents. Les vents ont détruit une maison à Rodanthe, dans l'Etat de New York :
15h30: la côte est paralysée. Metro, bus, écoles et même Wall Street ont fermé pour la journée. Dans les zones inondables bordant l'East et l'Hudson River à Manhattan, à Brooklyn et Staten Island, le maire Michael Bloomberg a ordonné l'évacuation de 375.000 habitants de zones inondables. Mais malgré l'ouverture de 76 abris dans des écoles de la ville, nombre d'habitants semblaient préférer se barricader chez eux, souvent après avoir fait des stocks de vivres. 50 millions de personnes risquent d'être affectées, que ce soit par les inondations prévues en raison des pluies diluviennes ou des coupures de courant provoquées par la chute d'arbres sous l'effet des bourrasques.
15h15 : Washington, ville fantôme. Les écoles sont fermées, les transports publics interrompus à Boston, New York, Philadelphie et Washington. Dans la capitale fédérale, les fonctionnaires et employés du district de Columbia ont été appelés à rester chez eux et nombre de commerces garder portes closes. Habituellement congestionnée, Washington avait des allures de ville fantôme.
15h00 : Atlantic City, les pieds dans l'eau. Pour certains, c'est déjà trop tard : à Atlantic City, surnommée le "Las Vegas de l'Est", la résidente d'un hôtel, Aubrey Whelan, montrait sur Twitter les photos de la station balnéaire sous les eaux.