Sans nouvelles de Michel Germaneau

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Rémi Duchemin (avec agences)
Malgré deux opérations menées jeudi et samedi dans le Sahara, l’otage français reste introuvable.

Un raid de l’armée mauritanienne contre Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a été mené samedi dans le Sahara. Outre la lutte contre la nébuleuse terroriste, cette opération, suite de celle menée jeudi avec l’appui des forces françaises, visait à libérer, ou au moins à localiser, Michel Germaneau, l’otage français retenu depuis le mois d’avril. Mais comme jeudi, aucun signe de la présence du captif n’a été retrouvé.

Samedi, une source du ministère de la Défense a confirmé que l’opération de jeudi visait bien à libérer Michel Germaneau. Vingt à trente militaires français avaient participé, aux côtés de Mauritaniens plus nombreux qu'eux, à ce raid visant un camp bien précis. "Il y avait un espoir que Michel Germaneau soit dans ce camp", a déclaré cette source. "Quand on est arrivé, il n'y était pas. On ne sait toujours pas où il est".

Problèmes cardiaques

C’est bien là le plus inquiétant. Depuis un enregistrement audio et une photo diffusés en mai, les autorités françaises sont sans nouvelles de leur ressortissant, ingénieur à la retraite âgé de 78 ans. "Depuis cette date il n'y a eu aucune négociation, ni preuve de vie, ni revendication" de la part des ravisseurs du vieil homme, qui souffre de problèmes cardiaques, a précisé la source au ministère. "Nous n'avons pas pu lui faire passer des médicaments". "Nous n'avons aucune preuve de vie ni aucune preuve de mort" le concernant.

L'Aqmi a menacé le 12 juillet d'exécuter son otage dans un délai de quinze jours si le gouvernement français ne se pliait pas à ses exigences. L'ultimatum expire donc en début de semaine prochaine. L'organisation réclame en échange la libération de prisonniers et affirme que la vie de l'ex-ingénieur français relève désormais de la responsabilité du président Nicolas Sarkozy. A la télévision le 12 juillet, le président de la République avait fait part de sa "brûlante" inquiétude concernant Michel Germaneau. Une inquiétude qui n’est donc pas retombée.