"L'euro survivra et l'Europe n'explosera pas", a déclaré jeudi à Montréal l'ancien président français Nicolas Sarkozy, affirmant sa foi dans l'avenir de l'Union européenne lors d'une conférence payante devant environ 800 personnalités québécoises. L'Europe étant un continent qui s'est entre-déchiré dans le passé, l'Union européenne lui a apporté la paix, a-t-il expliqué en substance, selon un participant.
L'ancien chef de l'Etat a ponctué son intervention de plusieurs formules chocs: "l'Europe c'est la paix", "l'euro est le coeur de l'Europe", "si l'euro échoue, l'Europe explose". Interrogé, à l'issue de l'exposé, sur les conséquences d'une éventuelle sortie d'un pays de la zone euro, Nicolas Sarkozy l'a jugée improbable, car elle ne serait pas dans l'intérêt du ou des pays en question. "Leur dette est libellée en euros", donc la sortie de l'euro et la dévaluation de la monnaie nationale qui devrait suivre, rendraient la dette encore plus lourde, a-t-il expliqué. Puis, "si on laisse tomber un pays, les marchés se demanderont quel est le suivant", a-t-il ajouté, avant de conclure: "l'euro est un tout, l'Europe est un tout".
Par ailleurs, l'ancien président, apparaissant en bonne forme, a dit qu'il lui fallait éviter deux écueils lors de son séjour au Québec : se mêler de la politique québécoise et canadienne et faire de la politique française. "Ce n'est pas que je n'en aie pas envie", a-t-il ajouté sur ce dernier point, dans un clin d'oeil à son auditoire.