Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont adressé jeudi une lettre commune aux présidents de l'Union européenne Herman Van Rompuy et de la Commission européenne José Manuel Barroso, dont Le Monde dévoile des extraits. L’objet de cette missive : l’avenir de la zone euro, alors que la crise grecque menace de se propager à d’autres Etats membres.
L'heure est à la mobilisation générale
Pour éviter ce scénario catastrophe, et pour que "le succès de l'Union économique et monétaire se poursuive", le président français et la chancelière allemande interpellent leurs autres collègues européens. Ils exigent que tous ensemble passent à l’action. Et que chacun fasse du ménage dans sa propre économie.
"Lors de notre prochain sommet [vendredi à Bruxelles, NDLR], les chefs d'Etat et de gouvernement de la zone euro devront adresser le signal qu'ils sont prêts à envisager pour la zone euro un renforcement de la surveillance budgétaire dans la zone euro", peut-on lire dans la lettre publique.
En quoi pourrait consister ce "renforcement de la surveillance budgétaire" ? Il pourrait comprendre "des sanctions plus efficaces pour les procédures de déficit public excessif" et mettre en place une meilleure coordination entre "les procédures budgétaires nationales et le pacte de stabilité et de croissance".
Les agences de notation dans la ligne de mire
Les deux dirigeants attaquent au passage les agences de notation. "Il faut réfléchir au rôle des agences de notation dans la propagation des crises", lancent Nicolas Sarkozy et Angela Merkel. Ils plaident pour plus de "concurrence" dans ce domaine. Sans donner cependant plus de précision sur l'éventuelle création d'une agence de notation européenne souhaitée par certains.