Comment faire pour sauver la Grèce et éviter le fiasco de l'Euro ? Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel étaient réunis vendredi à Berlin, où ils ont essayé de gommer leurs divergences sur la question, affichant devant les caméras une unité totale. Tous deux ont fait savoir qu'ils voulaient une solution rapide pour sortir de l'impasse sur un deuxième plan d'aide à la Grèce mais aussi soutenir l'euro.
"Pas de temps à perdre"
"La France, comme l’Allemagne, souhaite que ce nouveau programme soit mis en place rapidement. Il n’y a pas de temps à perdre", a insisté le chef de l'Etat. "Le plus tôt les modalités techniques feront l’objet d’un accord, le mieux ce sera", a-t-il estimé.
Même exigence côté allemand. "Plus vite nous aurons une solution, mieux ce sera", a déclaré Angela Merkel, se refusant toutefois à donner une date précise.
Participation volontaire du privé
L'Allemagne et la France sont convenus que la participation des créanciers privés à l'aide à la Grèce ne peut se faire que sur une base volontaire, a précisé la chancelière allemande. "Je veux insister là-dessus, il n'y a aucune base légale pour une participation obligatoire", a-t-elle fait valoir.
Selon Angela Merkel, une participation volontaire du secteur privé sur la base de l'"Initiative de Vienne" constitue une bonne assise pour un nouvel accord d'aide à la Grèce. "Il nous faut aller de l'avant maintenant et je pense qu'il est pertinent de solliciter le secteur privé; pour nous, c'est important".
A la base, les divergences étaient bien présentes entre Paris et Berlin. Et c'est l'Allemagne qui a fait concession. Angela Merkel souhaitait une participation obligatoire des investisseurs privés au fonds d'aide à la Grèce. Cette clause a finalement disparu dans les quatre principes arrêtés vendredi.