Nicolas Sarkozy, l'air grave, visage fermé, apparaissait en une de nombreux médias étrangers mardi. Quelques instants plus tôt, Europe 1 révélait que l'ex-chef de l'Etat était entendu par la Direction centrale de la police judiciaire dans le cadre de l'affaire des écoutes. L'ancien président a été placé en garde à vue dans le dossier de trafic d'influence et de violation du secret de l'instruction dans lequel son nom est cité. Une information aussitôt abondamment relayée sur les sites d'information étrangers.
"Sarkozy retenu pour être interrogé par les juges", titre le Financial Times. "Nicolas Sarkozy est retenu pour être interrogé sur des un trafic d'influence présumé", renchérit la BBC britannique, qui rappelle que "la décision de le retenir à Nanterre, près de Paris, est une mesure inédite à l'encontre d'un ancien président". Le site rappelle tout de même que "son prédécesseur, Jacques Chirac, a cependant été condamné à une peine de prison avec sursis en 2011 détournement et abus de confiance lorsqu'il était maire de Paris".
"L'affaire pourrait s'avérer dévastatrice pour les espoirs de Sarkozy d'un retour politique à temps pour la campagne présidentielle en 2017", estime pour sa part le quotidien The Guardian.
En Allemagne, le visage de l'ancien chef de l'Etat s'affiche aussi à la une de nombreux sites. "Nicolas Sarkozy en garde à vue", titre le Spiegel Online. De son côté, le quotidien Die Welt résume efficacement l'affaire : "La justice soupçonne Nicolas Sarkozy d'avoir essayé, avec son avocat Thierry Herzog, également placé en garde à vue la veille, d'obtenir illégalement des informations sur un procès en cours". "Sarkozy peut être retenu jusqu'à 48 heures", rappelle quant à lui le site du quotidien Süddeutsche Zeitung.
"Sarkozy détenu au poste de police pour s'expliquer sur une affaire de corruption", relate El País en Espagne. Pour le quotidien, "la France s'est réveillée en apprenant une mesure inédite". "L'ancien président Sarkozy arrêté pour concussion", titre en effet La Repubblica en Italie. La Stampa, elle, reste très factuelle : Sarkozy en garde à vue "pour avoir tenté de corrompre un magistrat".
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