Le ministre de l'Intérieur Claude Guéant a justifié lundi la volonté de Nicolas Sarkozy de révision des accords de l'espace européen sans frontières Schengen en dénonçant un "grand point de faiblesse à la frontière entre la Turquie et la Grèce".
Le président-candidat Nicolas Sarkozy a menacé dimanche de sortir la France de Schengen s'il n'obtenait pas une réforme de fond, qui est en réalité déjà en cours à Bruxelles et vise à permettre de renforcer les contrôles en cas d'immigration massive.
En marge d'un déplacement à Charleville-Mézières, Claude Guéant a affirmé que "l'an dernier, 55.000 personnes sont venues de façon irrégulière en Europe par ce point" d'entrée dans l'UE, à la frontière turco-grecque. "Il faut prévoir des clauses d'exceptions pour que nous puissions faire face à des situations de ce genre. Quand un pays n'accomplit pas tous ses devoirs, il faut que nous trouvions des correctifs, soit en appuyant ce pays, soit en exigeant (ces devoirs), soit en le sortant du système", a plaidé le ministre de l'Intérieur.