La France continue de soutenir une adhésion de la Roumanie à l'espace Schengen de libre circulation en deux étapes, a déclaré jeudi le Premier ministre Jean-Marc Ayrault lors d'un entretien avec le président roumain Traian Basescu. "Par rapport à l'adhésion que vous évoquez à l'espace Schengen, je comprends fort bien la demande de la Roumanie (...) La France a toujours été ouverte à cette question et a soutenu votre démarche", a déclaré Jean-Marc Ayrault, au début d'une visite officielle de deux jours en Roumanie.
"Cette adhésion, dans notre esprit, devra se faire en deux étapes", a-t-il souligné, rappelant que le premier pas pourrait être une ouverture des frontières aériennes. Il n'a toutefois pas précisé de date. Mais, a-t-il, ajouté, cette adhésion devra se faire "en renforçant encore davantage toutes les mesures de sécurité et d'intégrité de cet espace car nous avons un combat commun à mener contre la corruption et la criminalité sous toutes ses formes".
Membres de l'Union européenne depuis 2007, la Roumanie et la Bulgarie tentent d'entrer dans l'espace Schengen depuis 2011 mais des Etats comme les Pays-Bas estiment qu'elles doivent faire davantage de progrès dans la lutte contre la corruption. En 2011, la France était, elle aussi, opposée à l'entrée de la Roumanie dans Schengen. Selon Traian Basescu la Roumanie a "un problème d'image, que nous assumons, avec la minorité rom". "Nous devons trouver des solutions qui résolvent ce problème au niveau européen", a-t-il souligné. Une meilleure insertion des Roms dans leur pays d'origine, la Roumanie, est l'un des thèmes qui seront abordés lors de la visite de Jean-Marc Ayrault, qui soit également s'entretenir avec son homologue roumain, Victor Ponta.