INTERVIEW E1 - La question de la sécurité des Français au Sahel et en particulier au Mali a été prise avec "légèreté" par les autorités, selon Jean-Christophe Ruffin, ancien ambassadeur de France au Sénégal.
"Le premier problème est de faire en sorte que demain, il n'y ait pas 20 otages. En ce qui concerne la famille qui a été prise en otage dans le nord du Cameroun, je crois qu'on peut –sans vouloir accabler le gouvernement- parler d'une certaine légèreté. Quand on pense que toute cette zone n'était pas considérée comme une zone dangereuse… Quand on lance une guerre comme ça, contre le terrorisme, il faut s'attendre à ce que les Français soient des cibles partout", a-t-il déploré sur Europe 1.
"Cette opération a été lancée sans une mise en alerte préalable de toutes les communautés françaises. Il ne suffit pas de peindre des zones en rouge au doigt mouillé sur des cartes. En Afrique, vous avez des entreprises, des ONG, qu'il faut d'abord recenser, mettre en alerte et je crois que tout cela n'a pas été fait", a-t-il affirmé.