Le chef du gouvernement italien Mario Monti a été pris à partie mardi matin par une dizaine de personnes dans la bourgade de Sant'Agostino, la plus touchée par le séisme de dimanche, où il était venu exprimer la solidarité du gouvernement, selon les médias italiens.
Ces personnes l'ont hué et sifflé pour, ont-ils expliqués, contester le niveau élevé des taxes et impôts dans le pays, entré en récession depuis la fin 2011, et auquel il a imposé une sévère cure d'austérité.
"Voleurs, honte à vous, restez chez vous", a crié une habitante de cette localité d'environ 6.000 habitants au coeur de la riche région industrielle et agricole du nord-est touchée par le séisme qui a fait six morts.
Mario Monti, imperturbable, a souligné vouloir, avec sa visite, "offrir la solidarité du gouvernement et de ses structures à ces familles, à toute la population qui a été durement touchée aussi bien d'un point de vue émotif que dans ses activités quotidiennes". Le chef du gouvernement a confirmé que le Conseil des ministres, prévu plus tard dans la matinée à Rome, proclamerait l'état de catastrophe naturelle dans cette zone, permettant d'accélérer les procédures administratives pour la reconstruction et l'assistance aux sinistrés.