Qui d'un Espagnol, un Suédois, un Italien, un Britannique, un Français, un Espagnol, un Belge ou un Allemand est meilleur conducteur ? Une étude réalisée réalisé par Ipsos pour la Fondation Vinci Autoroutes, faites auprès de 1.000 personnes, dévoile les petites spécificités des automobilistes européens en fonction de leur nationalité. Attention les clichés ont la vie dure !
On a tous les mêmes peurs. Les personnes interrogées, quelle que soit leur nationalité, considèrent ainsi que "la conduite sous l'emprise d'alcool et de stupéfiants" est la première cause d'accidents mortels sur les routes, notamment les Français, à 78%. Seuls les Britanniques placent "l'inattention" en première position, devant "la vitesse excessive". "L'alcool est un des facteurs de risque sur lesquels il y a le plus de campagnes, ce qui peut expliquer ce résultat", souligne François-Brice Hincker, porte-parole de la Fondation Vinci Autoroutes. Sur l'autoroute, la vitesse excessive et la somnolence arrivent en tête.
La Suède, élève modèle. Près d'un sondé sur deux (47%) estime que la Suède est le pays "où les conducteurs se montrent les plus responsables", devant l'Allemagne (26%) et la Grande-Bretagne (13%), un podium identique dans chacun des sept pays de l'étude. "Traditionnellement, la Suède est toujours citée en exemple. Les Suédois bénéficient d'une réputation très favorable et c'est normal car ils ont les meilleurs résultats", souligne Bernadette Moreau, déléguée générale de la fondation.
L’Italie… dans le viseur. A l'inverse, 50% des personnes interrogées considèrent l'Italie comme le pays "où les conducteurs sont les moins responsables", devant l'Espagne (16%) et la France (14%). Les Italiens sont 71% à se placer eux-mêmes en première position. Plus du tiers des Italiens interrogés (35%) confessent d'ailleurs qu'ils oublient parfois d'attacher leur ceinture, alors qu'ils ne sont que 12% en Grande-Bretagne et 10% en France.
Les Espagnols, eux, sont 63% à admettre qu'ils "klaxonnent de façon intempestive les conducteurs qui les énervent", bien loin des Suédois (33%) et des Italiens (29%). Français et Allemands, à 67%, ont plutôt tendance à "injurier un autre conducteur".
>> Mais tout cela n'est qu'une question de perception. Si le cliché d'une démarcation entre conducteurs du nord "vertueux" et automobilistes latins dangereux a la vie dure, l'auto-évaluation des sondés fait apparaître des résultats inattendus.
Les Suédois et le téléphone au volant. Ainsi, 71% des Allemands et des Suédois concèdent qu'ils ne respectent pas toujours les distances de sécurité, contre 50% des Espagnols. De même, 46% des Suédois disent téléphoner au volant sans kit mains libres, alors qu'ils ne sont que 24% à le faire en France ou en Espagne. Les conducteurs suédois sont d'ailleurs particulièrement réticents (43%) à une éventuelle interdiction totale du téléphone au volant, contrairement aux Britanniques, aux Espagnols et aux Italiens, que s'y déclarent largement favorables.
Les Allemands conduisent trop longtemps. Autre mauvaise habitude, les Allemands sont ceux qui roulent le plus longtemps sans faire de pauses, avec un trajet moyen de 3h43, contre 2h45 pour les Français et les Espagnols. "Ils ont tendance à surestimer leur capacité à résister à la fatigue", selon Mme Moreau.
Les Belges et le taux d'alcoolémie. Les Belges, pour leur part, sont 25% à déclarer prendre le volant "en étant au-dessus de la limite d'alcool autorisée, sans pour autant ressentir les effets de l'alcool", contre 4% des Espagnols et 3% des Suédois. Ils ne s'interdisent de prendre le volant qu'après une moyenne de 2,8 verres, presque trois fois plus que les Suédois (1,1).
Les Français ont peur... des autres. Dans ce maelstrom d'incivilité routière, les Français cultivent leur particularité : 88% avouent "avoir peur du comportement agressif" des autres conducteurs.