Deux personnes ont été tuées lundi à Podor, au nord-ouest du pays, et cinq blessés, dans des violences lors d'une manifestation contre la candidature du président Abdoulaye Wade à la présidentielle de février, a-t-on appris de sources concordantes.
Des échauffourées ont opposé des partisans du Mouvement du 23 juin (M23, opposition politique et société civile) qui protestaient contre la candidature d'Abdoulaye Wade et des forces de l'ordre intervenues pour les disperser, faisant sept blessés, dont deux sont décédés à l'hôpital, ont indiqué des témoins, une source policière et une source hospitalière joints depuis la ville de Saint-Louis.
Les morts sont un manifestant de 17 ans, et une sexagénaire qui est tombée sur la manifestation alors qu'elle "revenait du marché", a affirmé un des témoins. Leurs identités ont été confirmées par une source policière, qui a indiqué que le jeune manifestant décédé "a été atteint au thorax", sans préciser la nature du projectile. Il est décédé à l'hôpital de Ndioum (environ 40 km à l'est de Podor), où il avait été évacué.
La sexagénaire, elle, "faisait partie des blessés évacués au district sanitaire (petit hôpital) de Podor. Elle (y) a rendu l'âme", a précisé le policier, faisant état de cinq blessés toujours admis à l'hôpital.