François Hollande, candidat PS à l'élection présidentielle, a condamné jeudi "avec la plus grande fermeté" tous les actes de violence au Sénégal depuis une semaine, et exprimé sa "pleine et entière solidarité" avec le chanteur et opposant Youssou Ndour, blessé mercredi. "La tension continue de monter au Sénégal à l'approche du premier tour de l'élection présidentielle, prévu dimanche. Je m'inquiète des dérives observées depuis une semaine : profanation d'une mosquée, restrictions à la liberté d'expression et de manifestation, violences subies par les manifestants", a-t-il affirmé dans un communiqué.
"Je condamne avec la plus grande fermeté tous les actes de violence, qui semblent malheureusement se multiplier ces derniers jours", assure François Hollande. Le candidat socialiste a "également une pensée pour Youssou Ndour, dont la candidature avait été injustement rejetée et qui a été blessé hier à la jambe alors qu'il manifestait pacifiquement" et lui exprime ici sa "pleine et entière solidarité". "Quels qu'en soient les auteurs, ces actes de violence n'ont pas leur place dans un processus démocratique.
"La candidature contestable du Président Abdoulaye Wade, en dépit d'une Constitution qui limite à deux le nombre de mandats présidentiels pouvant être effectués consécutivement, est en effet à l'origine d'une vague de protestation sans précédent", fait valoir François Hollande. Il restera "très attentif au déroulement de ce scrutin. Le Sénégal, conformément à sa tradition démocratique, mérite un scrutin sincère et transparent".