La liste des otages français à l'étranger vient de s'allonger. Deux personnes ont été enlevées jeudi dans le Nord du Mali, a confirmé le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé.
"Nous sommes en train de rassembler les informations" au sujet de ces deux compatriotes, a précisé le maire de Bordeaux au micro d'iTélé.
Selon les informations fournies par des sources maliennes, ils travaillaient sur un chantier non loin de la localité de Hombori, entre Mopti et Gao mais auraient été kidnappés à leur hôtel . Cela porte donc à sept le nombre total de ressortissants français retenus dans le monde.
Depuis la libération des trois otages français au Yémen le 14 novembre, il restait encore cinq Français retenus à l'étranger. Parmi eux se trouvent quatre collaborateurs du groupe nucléaire public Areva et de son sous-traitant Satom. Ils faisaient partie du groupe enlevé par Al-Qaïda Maghreb islamique (Aqmi) le 16 septembre 2010 au Niger, sur le site d’extraction d’uranium d’Arlit. Trois otages enlevés lors de cette opération avaient été relâchés en février 2011 : la Française Françoise Larribe, malade, ainsi que deux otages malgache et togolais.
En avril dernier, Aqmi avait diffusé une vidéo où les quatre otages français "supplient" Nicolas Sarkozy de retirer les troupes françaises d'Afghanistan. En septembre, Gérard Longuet avait confirmé que les quatre Français étaient "vivants", ajoutant qu'ils étaient vraisemblablement "séparés les uns des autres".
Un agent de la DGSE enlevé en 2009 en Somalie
Un autre Français est détenu en Somalie depuis le 14 juillet 2009. Présenté sous le nom de Denis Allex, cet homme est un agent de la Direction générale de la sécurité extérieure, le service de renseignement extérieur de la France. Il a été enlevé avec en fait un autre agent, otage d'un mouvement allié des shebab, le Hezb al-Islam. Celui-ci a recouvré la liberté fin août 2009, affirmant avoir pu échapper à ses ravisseurs. Le Hezb al-Islam a fait état de son côté du versement d'une rançon, démentie par la France.
Denis Allex est apparu pour la dernière fois en juin 2010 dans une vidéo sur des sites Internet islamistes où ses ravisseurs le font revendiquer la cessation de tout soutien politique ou militaire de la France au gouvernement somalien. Paris a reçu en décembre 2010 "une preuve de vie" non détaillée de l'otage. En juillet 2011, le ministre de la Défense Gérard Longuet a reconnu que Paris avait "du mal à avoir de bons interlocuteurs" dans cette affaire.