L'adhésion de la Serbie à l'Union européenne, après l'arrestation de Ratko Mladic jeudi, est "une décision politique", a estimé mercredi le procureur du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY).
L'Union européenne, et plus particulièrement les Pays-Bas, faisaient de la coopération de Belgrade avec le TPIY l'une des principales conditions à la poursuite du rapprochement de la Serbie avec l'UE. Serge Brammertz, qui doit présenter lundi devant le Conseil de sécurité des Nations unies son rapport semestriel sur la coopération de la Serbie avec le tribunal, a estimé que cet élément de "conditionnalité" avait joué un rôle "important" dans l'arrestation de l'ancien chef politique des Serbes de Bosnie, le 26 mai en Serbie.
Transféré mardi à La Haye, Ratko Mladic sera amené à plaider coupable ou non coupable des faits qui lui sont reprochés, pendant une audience de première comparution vendredi matin. Il est accusé de génocides, crimes de guerre et crimes contre l'humanité durant la guerre de Bosnie (1992-1995).