Arrêté mercredi, Goran Hadzic, le dernier fugitif serbe recherché pour crimes de guerre, a réussi à rester des années en liberté grâce à un réseau d'extrémistes et aurait même séjourné en Russie, selon des éléments dévoilés jeudi par les enquêteurs serbes.
Le président serbe Boris Tadic a promis que les autorités s'appuieraient sur les services de renseignements de l'armée et de l'Etat pour démasquer la nébuleuse qui a aidé le criminel de guerre à échapper aux mains de la justice.
Un membre des services de sécurité a jugé sous le sceau de l'anonymat que "les services de renseignement sont désormais largement débarrassés des agents qui étaient liés au régime de (l'ancien président Slobodan) Milosevic, mais ils ont conservé leur vieux réseaux et leurs contacts". "Par exemple, nous voulons savoir qui a fourni aux fugitifs des papiers d'identité et des documents de voyage", a-t-il ajouté. Le réseau d'aide de Goran Hadzic s'est constitué autour de personnalités troubles actives durant les années 1990.