"Charters schools". Shakira, Agassi, Will Smith, Magic Johnson ou encore Pitbull, ils ont tous ouvert leur charter school outre-Atlantique. Un phénomène analysé par le site le café pédagogique et développé par Francetvinfo. L’Etat américain finance en partie ces 6.500 écoles privées qui développent leur propres programmes scolaires, suivis par 2.5 millions d’élèves depuis la création de ce statut dans le Minnesota en 1991. Une bonne façon pour la puissance publique d’attirer les investisseurs privés dans les écoles les plus défavorisées. Mais qui soulève plusieurs questions abordées par le café pédagogique.
L’éducation, creuset des inégalités ? Le cas d’André Agassi est particulièrement symbolique. L’ancien tennisman a fait appel à un fond d’investissement californien pour créer ses 15 écoles et reconnaît lui-même être un partisan de l’enseignement privé. Or, les charters schools sont financées en partie par l’argent public, deux fois mieux que certaines écoles publiques obligées d’accueillir tout le monde (à Las Vegas, l’Etat dépense 6000 dollars pour un écolier du public contre 12 000 pour un élève de "charter school").
L’éducation, un marché hautement concurrentiel. L’augmentation du nombre de charters school provoque mécaniquement une intensification de la concurrence. Mesurés, indexés, classés, les résultats des élèves priment sur le bien-être, la performance sur l’épanouissement.
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