L’INFO. C’est une première lueur d’espoir depuis le début de la crise. Après dix jours de paralysie fédérale, des responsables républicains ont eu, avec la Maison-Blanche, des discussions "productives" afin d’éviter un défaut de paiement des États-Unis et rouvrir les administrations fédérales. Si aucun accord n’a été trouvé, la rencontre est un progrès.
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Une réunion de plus d’une heure. Jeudi, Barack Obama a rencontré 20 responsables républicains pendant plus d’une heure. Le républicain Eric Cantor, chef de la majorité à la Chambre des représentants, a assuré que "nos équipes [allaient] continuer à se parler ce soir". "Le président a dit qu’il consulterait son administration, et j’espère que nous pourrons entrevoir une façon d’avancer ensuite", a-t-il indiqué. Peu avant la réunion, il se félicitait sur Twitter de cette occasion de discuter.
In divided gov't, both sides must sit down and work out differences. Encouraged that we actually have an opportunity to do that at WH today.— Eric Cantor (@GOPLeader) October 10, 2013
"Dans un gouvernement divisé, les deux côtés doivent s'assoir à la même table et travailler sur leurs différences. Je suis encouragé par le fait que nous ayons la possibilité de le faire aujourd'hui à la Maison-Blanche".
Le porte-parole de John Boehner, le président de la Chambre, a de son côté salué une "conversation utile et productive". Quant à la Maison-Blanche, elle a rendu compte de la réunion dans ces termes très neutres, indiquant simplement qu’"aucun choix spécifique" n’avait été effectué.
La proposition des républicains. Au cours de cette réunion, les républicains ont présenté un plan à Barack Obama : un relèvement temporaire de la limite de la dette, jusqu’au 22 novembre, afin d’éviter un défaut de paiement. Mais aucune mesure permettant de rouvrir complètement l’État fédéral, qui est bloqué depuis le 1er octobre.
Le temps presse. L’urgence d’un accord se fait pourtant sentir. D’après le secrétaire au Trésor, Jacob Lew, un prolongement de la crise sur le plafond de la dette pourrait s’avérer "très dangereux". La limite de la dette ayant été atteinte en mai, le Trésor américain n’a pu continuer à emprunter que grâce à des mesures "extraordinaires". Mais au-delà du 17 octobre, le Trésor sera totalement incapable de continuer à emprunter, d’où l’urgence d’un accord.
Les républicains tenus responsables. Les républicains sont en outre sous pression, car l’opinion publique leur attribue la responsabilité de la crise actuelle. D’après un sondage NBC/Wall Street Journal publié jeudi, les Américains sont 53% à accuser les républicains de la paralysie fédérale, contre 31% qui rendent Barack Obama responsable.