Un programme de circoncision volontaire à grande échelle a permis de réduire très sensiblement le taux de nouvelles infections par le virus du sida (VIH) dans un bidonville sud-africain, souligne une étude publiée mardi. "L'effet protecteur de la circoncision sur le risque d'être infecté par le VIH chez l'homme avait déjà été montré dans un essai clinique réalisé en 2005 en Afrique du Sud, et confirmé par des essais au Kenya et en Ouganda, mais nous n'avions pas la preuve jusqu'à présent que la méthode était utilisable dans la vraie vie" et à grande échelle, a dit à l'AFP le Pr Bertran Auvert qui a dirigé la nouvelle étude publiée dans la revue américaine en ligne Plos Medicine.
Conduite par des chercheurs français, américains et sud- africains entre 2007 et 2011 dans le bidonville d'Orange Farm en Afrique du Sud (200.000 habitants), elle a consisté à proposer une circoncision gratuite et médicalisée à tous les hommes âgés de plus de 15 ans. Plus de 20.000 circoncisions ont été réalisées au total. En interrogeant un échantillon de quelque 3.000 hommes, les chercheurs ont découvert une réduction du taux de nouvelles infections chez les hommes circoncis allant de 57 à 61% par rapport aux non circoncis, alors même que les comportements sexuels (usage du préservatif, nombre de partenaires) n'étaient pas différents dans les deux groupes.