L'ONG Médecins sans frontières (MSF) a annoncé jeudi qu'elle allait cesser environ la moitié de ses activités dans la capitale somalienne Mogadiscio après le meurtre fin décembre de deux de ses employés expatriés. Sont notamment concernés deux centres de santés de 120 lits chacun fournissant des soins contre la malnutrition, la rougeole et le choléra.
"Suite aux tragiques assassinats de nos collègues (belge) Philippe Havet et (indonésien) Dr. Karel Keiluhu à Mogadiscio, en Somalie, le 29 décembre 2011", MSF "s'est vue dans l'obligation de fermer toutes ses activités dans le district d'Hodan" de la capitale, a indiqué l'organisation dans un communiqué. MSF souligne ne pouvoir travailler que dans les endroits où "le personnel, les patients et les infrastructures médicales" sont respectés. "Là où ces conditions sont réunies, MSF souhaite continuer ses activités en Somalie."
L'ONG, présente dans le pays depuis 1991, maintient ses programmes dans les autres districts de la capitale ainsi que dans dix autres localités. "C'est difficile d'arrêter de fournir des soins médicaux dans un endroit où la présence de nos équipes médicales permet vraiment de sauver des vies tous les jours", a déclaré Christopher Stokes, directeur général de MSF, cité dans le communiqué. "Mais l'assassinat brutal de nos collègues à Hodan ne nous permet plus de continuer à travailler dans ce district de Mogadiscio", a-t-il justifié.